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Éloges et critiques des ONG : Le classement des multinationales 2019

éloges et critiques des ONG : le classementChaque année, le cabinet conseil Sigwatch, établit un classement des multinationales. Il se fonde sur l’opinion et les campagnes de plus de 10 000 ONG à travers le monde, qui adressent à ces groupes leurs éloges et critiques en fonction de leurs actions pour l’environnement et le climat. Sigwatch vient de publier le top 10 des entreprises les plus appréciées et celui des entreprises les plus critiquées.

Éloges et critiques parfois pour les mêmes groupes

Sigwatch est un cabinet conseil britannique spécialisé dans l’impact des campagnes des ONG sur la réputation des entreprises et multinationales. Il livre ainsi son dernier classement en fonction des éloges et des critiques des ONG, relevés au cours des douze derniers mois. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que les entreprises les plus louées, pour certains aspects de leurs actions (bien-être animal par exemple), font aussi partie des plus critiquées pour d’autres impacts plus négatifs (emballages plastiques par exemple).

Robert Blood, le fondateur et directeur général de SIGWATCH, constate d’ailleurs que les entreprises les plus félicitées « pour les récompenser » sont aussi les plus critiquées, « pour les inciter à poursuivre leurs actions » et les élargir à d’autres secteurs.

Le Top 10 des groupes les plus appréciés

Pour le classement 2019, Unilever est le groupe le plus apprécié des ONG, en raison de son action sur plusieurs problématiques comme la déforestation, le bien-être animal et le changement climatique. Le géant actif dans l’agro-alimentaire, les cosmétiques et l’entretien de la maison se classe à la première place de cette sélection pour la troisième année consécutive.

Le second groupe dont les ONG font des éloges est le groupe Nestlé, applaudi lui-aussi pour son engagement pour améliorer le bien-être animal : il s’est engagé à n’utiliser que des œufs de poules élevées en plein-air. Eloges aussi pour un groupe d’habillement, VF corporation (Vans, Timberland…) pour sa prise de position contre l’utilisation des fourrures et son boycott du cuir brésilien en raison de son impact sur la déforestation.

Les groupes Danone (7ème) et Aldi (9ème) entrent également dans les 10 premiers. Ainsi que la multinationale Yum! Brands (KFC, Pizza Hut…) pour l’option végétarienne de ses marques. A signaler que dans ce top 10, on trouve également plusieurs groupes d’assurances (dont AXA et Allianz), en raison de leurs promesses de ne plus soutenir les énergies fossiles.

Le Top 10 des groupes les plus critiqués

« Le changement climatique, les plastiques et le bien-être des animaux sont les principaux moteurs de l’activité de campagne, de sorte que les marques fortement exposées dans l’un de ces domaines recevront beaucoup d’attention positive s’ils agissent de manière décisive, et beaucoup d’attention négative s’ils ne peuvent pas ou ne veulent pas », explique Robert Blood.

En effet, dans ce groupe, c’est Nestlé qui prend la première place, mais Unilever (7ème) et Coca-Cola (9ème) ne sont pas loin. Pour les deux premières, éloges et critiques sont donc aussi nombreux. Les ONG reproche à ces sociétés « d’omettre » de s’attaquer de manière significative au problème des emballages plastiques. Elles contribuent ainsi à la pollution marine. Coca-Cola a d’ailleurs été élue « marque la plus polluante » dans un audit mondial des déchets plastiques.

Les grandes sociétés énergétiques ne sont pas oubliées dans les critiques. Elles occupent même une place importante dans les groupes les plus critiqués. Les ONG reprochent ainsi principalement à Shell (2ème du classement), Exxon Mobil (5ème) ou Total (6ème) par exemple leur attachement aux combustibles fossiles.

Certaines ONG, engagées pour le climat, ont lancé des appels, lors du dernier Forum économique mondial, afin d’engager les chefs d’entreprises à mettre fin à leur soutien aux combustibles fossiles. « Il sera intéressant de voir si les ONG sont en mesure de reproduire le succès qu’elles ont obtenu en obtenant des engagements des banques et des assureurs sur le charbon, pour sortir sérieusement du pétrole et du gaz », conclut Robert Blood.

Sources : Sigwatch, Agro-Média

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