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Emissions de CO2 des ménages : tout dépend de leur localisation

Les deux principales sources d’émissions de dioxyde de carbone des ménages sont les logements et les navettes entre le domicile et les lieux de travail ou d’études, mais une récente étude publiée par le Commissariat Général au Développement Durable nous apprend que selon leur localisation, les habitats équivalents n’émettent pas la même quantité de CO2, car le climat influence fortement les émissions des départements. Les émissions liées au transport varient elles localement selon que l’on habite en zone urbaine, périurbaine ou rurale.

Ces données sont obtenues à partir des dépenses énergétiques déclarées dans les enquêtes Logement de l’INSEE, converties en kWh en fonction du prix de l’énergie considérée. Si les logements émettent en moyenne en France 3 150 kg de CO2 par an, sous les climats montagnard ou semi-continental, ils atteignent 4 200 kg de dioxyde de carbone. Les émissions des appartements restent par ailleurs plus faibles que celles de maisons individuelles. De plus, selon le mode de chauffage – fioul (en moyenne 7 500 kg de CO2 pour une chaudière fonctionnant avec ce combustible), gaz (4 500 kg) ou tout électrique (1 000 kg) – les émissions varient fortement.

localisation en France des émissions de CO2 des résidences principales

A ce facteur on doit ajouter celui de la zone climatique. En effet, les températures moyennes de novembre à mars jouent un rôle essentiel dans les variations d’émissions de CO2. Ainsi, les maisons du Nord-Est de la France (4,1° de température moyenne pendant cette période)  émettent plus de dioxyde de carbone que celle de la façade Atlantique ou de la Manche (6,5°) ou exposées au climat méditerranéen (8°). Or, une diminution de 1° de température moyenne engendre une augmentation de la consommation énergétique de 3 % à 5 % pour les maisons individuelles, et de 5 % environ pour les appartements. Ceci provoque une hausse des émissions carbonées de 3 % à 4 % en moyenne.

Un autre facteur est aussi à prendre en considération : les maisons individuelles des pôles urbains, souvent anciennes et encore chauffées au fioul, émettent plus de CO2 que celles du périurbain, plus récentes et souvent équipées d’un chauffage tout électrique. Mais à l’inverse, pour ces ménages, les émissions liées aux navettes pour se rendre du domicile au lieu de travail ou d’études se révèlent plus importants dans le périurbain, « où les besoins de transport sont importants mais l’offre de services de transports réduite. »

Les pôles urbains émettent ainsi, en ce qui concerne les transports, moins de CO2 que leur couronne périurbaine. Dans les zones rurales, les émissions de CO2 liées au trajet domicile/travail restent faibles en raison d’un nombre moindre de trajets.

Si on additionne les deux types d’émissions précédentes et qu’on rapporte le résultat au nombre de personnes concernées, l’effet du climat sur le chauffage l’emporte sur l’impact des déplacements au niveau régional. Au niveau local, c’est au contraire l’effet des déplacements qui l’emporte sur celui du climat, d’où une consommation totale plus faible dans les pôles urbains.

Source : Commissariat Général au Développement Durable

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