L’environnement a été au cœur des débats des élections municipales. Pour savoir quelles étaient les villes les plus vertueuses en matière d’émissions de gaz à effet de serre dues au parc automobile présent sur leur territoires, et celle qui le sont moins, Autoways a réalisé une enquête sur l’année 2019. On y découvre que deux catégories de villes se partagent les premières places des villes les plus émettrices : celles aux revenus sensiblement supérieurs à la moyenne nationale et celles aux revenus inférieurs.
Le parc de voitures en circulation
En ce qui concerne les émissions de CO2 du parc automobile, les analyses se font le plus souvent sur les immatriculations de véhicules neufs. Or cet indicateur ne donne pas une vision exacte de la réalité. Ce qui compte réellement, ce sont toutes les voitures en circulation sur un territoire. C’est ce regard que porte l’étude, pour en dresser un panorama en comparant les émissions aux revenus moyens des habitants de la ville dans laquelle les véhicules circulent.
Parmi les moins vertueuses, les villes les plus aisées…
L’étude distingue trois catégories principales de villes. Les deux premières font partie des moins vertueuses dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le palmarès porte sur les des parcs des villes françaises de plus 30 000 habitants. Tout d’abord, celles aux revenus sensiblement supérieurs à la moyenne nationale. Dans ces villes, si les voitures sont plutôt récentes, les segments de gammes et les cylindrées sont comparativement plus élevés et plus émetteurs de CO2.
Les dix premières sont : Neuilly-Sur-Seine (92), Annemasse (74), Nogent-sur-Marne (94), Saint-Maur-des-Fossés (94), Asnières-sur-Seine (92), Thonon-Les-Bains (74), Saint-Raphaël (83), Versailles (78), Haguenau (67) et Paris (75). Dans les villes aisées, dans lesquelles les véhicules de grosses cylindrées sont relativement plus représentés, on trouve aux dix premières places : Neuilly-Sur-Seine (92), Levallois-Perret (92), Cannes (06), Saint-Raphaël (83), Caluire-et-Cuire (69), Courbevoie (92), Vincennes (94), Paris (75), Saint-Germain-en-Laye (78) et Boulogne-Billancourt (92).
Et les plus populaires
A l’opposé, toujours dans les villes les moins vertueuses, on retrouve celles où les revenus sont sensiblement inférieurs à la moyenne nationale. Le parc automobile y est plus âgé : les véhicules ont en moyenne plus de 8 ans, dans le parc des moins de 15 ans, et sont donc plus émettrices en CO2, du fait de leur âge.
Les 10 premières places sont occupées par Garges-Lès-Gonesse (95), Goussainville (95), Villeneuve-Saint-Georges (94), Le Blanc-Mesnil (93), Bondy (93), Sevran (93), Sarcelles (95), Stains (93), Épinay-sur-Seine (93), Argenteuil (95). Dans ces villes populaires, on achète aussi globalement moins de véhicules électriques ou hybrides du fait de leur prix sensiblement plus élevé.
Des villes plus vertueuses, mais en trompe-l’œil
Enfin la troisième catégorie se compose des villes où les parcs automobiles sont globalement plus vertueux en matière d’émissions de CO2. On retrouve celles dont les parcs sont les plus jeunes. Mais c’est notamment parce que s’y s’immatriculent beaucoup de véhicules de sociétés et de location courte durée pour des raisons fiscales. Ces parcs sont davantage « diésélisés » et donc moins émetteurs en CO2, mais pas en particules fines..
Les 15 plus vertueuses : Puteaux (92), Noisy-Le-Grand (93), Clichy-la-Garenne (92), Rouen (76), Rueil-Malmaison (92), Compiègne (60), Beauvais (60), Boulogne-Billancourt (92), Nanterre (92), Montigny-Le-Bretonneux (78), Poissy (78), Issy-les-Moulineaux (92), Amiens (80), Courbevoie (92).
Source : Autoways