17 kg de CO2 par an : voici ce que génère en moyenne un Européen en utilisant son mobile, l’équivalent d’un trajet en voiture de 111 km. Mais 183 millions de tonnes de CO2 par an, voilà le chiffre total engendré par la chaîne des industries des télécommunications dans le monde. Même si cela ne représente que 0,7 % des émissions mondiales de CO2, on peut faire moins.
En effet, selon l’IDATE (Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe), ce secteur doit faire de gros efforts pour réduire ses émissions de CO2. A commencer par les industries de télécommunications européennes : actuellement, le secteur est en pleine expansion et les émissions s’amplifient. Un effort conséquent engagerait un « cercle vertueux » et pousserait d’autres industries à en faire autant.
L’impact se sentirait déjà sur les transports. Des réseaux de télécommunications performants et peu polluants peuvent encourager le télétravail et les visioconférences, et limiter ainsi de manière non négligeable les déplacements. De même l’e-commerce diminue les émissions générées par la circulation des personnes et des biens. Par ricochet, la dématérialisation des documents peut progresser rapidement, et épargner ainsi un nombre important de tonnes de papier.
L’IPAD identifie ainsi quatre secteurs sur lesquels les efforts pourraient porter : les centres de données, les stations radio, les équipements réseaux (modems, routeurs) et les combinés mobiles qui comportent de nombreux éléments toxiques.
Actuellement et jusqu’en 2012, les émissions de CO2 sont encore en croissance dans ce secteur. Mais la courbe devrait ensuite s’inverser grâce aux bonnes pratiques qui commencent à être adoptées : nouvelles méthodes de refroidissement des centres de calculs, systèmes de gestion de la consommation des appareils, recyclage des téléphones… Tout cela doit permettre à terme de réduire l’empreinte environnementale du secteur.