Les députés viennent d’adopter des mesures de simplifications du cadre juridique relatif à l’énergie éolienne. Ces mesures, prise dans l’urgence, auraient pour but la défense d’un certain nombre d’entreprises et d’emplois du secteur. Les professionnels de la filière saluent les avancées qu’elles représentent vers un allègement d’un cadre jugé « très contraignant » et souhaitent que le Sénat aille encore plus loin.
L’Assemblée Nationale s’est ainsi prononcée pour la suppression des zones de développement de l’éolien (ZDE) qui le soumettaient à une double planification. Ceci correspond à l’une des mesures annoncée par la Feuille de Route pour la Transition Ecologique (voir notre article du 24/09) du gouvernement, établie à la suite de la Conférence Environnementale. De même l’obligation des cinq turbines minimum obligatoires pour l’installation d’un parc éolien est supprimée, et les contraintes d’implantation dans les départements d’Outre-Mer (loi Littoral que nous évoquions dans ces pages le 29/02) allégées. Les députés se prononcent de plus pour une simplification du raccordement des parcs offshore.
Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER), par la voix de son président Jean-Louis Bal, s’est déclaré satisfait, tout en rappelant que ce n’est qu’une étape et qu’il attend l’adoption définitive du texte. La branche éolienne du syndicat, France Energie Eolienne (FEE), annonce dans un communiqué retrouver « quelque espoir » avec ce vote :
Ce premier pas vers une simplification du carcan juridique fait renaître l’espoir dans une filière en difficulté. En effet, le développement éolien est en forte chute, les carnets de commande sont vides. En cause : le cadre juridique trop contraignant qui n’a cessé de se complexifier depuis 2003 et une incertitude portant sur le tarif d’achat.
Mais elle appelle d’autre part les sénateurs à suivre les orientations de l’Assemblée Nationale et leur demande même d’aller plus loin, en votant d’autres dispositions dont « une modification des dispositions du raccordement au réseau, un régime ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) déclaratif ainsi qu’un aménagement de la loi Littoral de la métropole » . L’association demande de plus au gouvernement de rétablir « un mécanisme d’achat de l’électricité d’origine éolienne jugé suffisamment sûr pour relancer l’investissement » , « la première urgence » , selon elle. Elle souligne enfin que 50 000 emplois supplémentaires « en 2020 sont prévus si les objectifs nationaux sont atteints » , et conclut par la voix de Nicolas Wolff, son président :
La transition énergétique vient d’être lancée par les députés, l’éolien reprend espoir, mais les barrières à lever sont encore nombreuses.
Une réponse sur “Energie éolienne : des mesures de simplification votées”
Ne pas oublier que l’électricité éolienne terrestre coûte moins cher que celle qui sortira un jour ( ? ) du réacteur nucléaire EPR.
http://energeia.voila.net/electri/eolien_moins_cher.htm
Après une période initiale de cinq ans, au tarif de 82€ le MWh, le tarif d’achat se situe entre 28€ et 82€ le kWh selon les sites pendant dix ans. Vendu au prix du marché de gros ensuite en faisant plonger les prix lorsqu’il y a beaucoup de vent.
Pour l’électricité EPR, on en est à un coût prévu de 81€ le MWh, pour une éventuelle mise en service commercial au début 2017.