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Energies Marines Renouvelables : ports et industriels français s’y préparent

Energies marines RenouvelablesLes énergies marines renouvelables font depuis quelque temps l’objet d’attentions particulières. Alors que la France a manqué le départ pour l’éolien offshore et doit maintenant tenter de rattraper son retard, les ports, comme les industriels, se préparent au développement de cette filière naissante, mais prometteuse, qui pourrait déboucher sur la création de milliers d’emplois.

Mais les énergies marines renouvelables font aussi l’objet d’une concurrence certaine, et pour que la France puisse figurer dans les leaders, les ports investissent dans leurs équipements. En ce qui concerne l’éolien au large, les appels d’offres ont déjà abouti : Le Tréport, Fécamp, Courseulles sur Mer, mais aussi Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Noirmoutier s’y préparent. Ils proposent des terrains aménagés, des plateformes logistiques aux industriels cherchant des vastes espaces pour installer des unités de construction et d’assemblage d’éoliennes.

Le port de Brest s’oriente aussi sur l’éolien en mer (posé ou flottant), mais aussi sur l’hydrolien (nous en avons parlé plusieurs fois, lors de l’immersion de l’Arcouest notamment), et dans un second temps sur l’houlomoteur (qui transforme l’énergie des vagues en courant). En Normandie des ports attendent aussi ces développements, Cherbourg en tête, qui mise sur l’éolien offshore et sur l’hydrolien. La Pointe du Cotentin a ainsi investi pour un quai renforcé et un terre-plein de 39 hectares. Alstom, il est vrai, compte y installer deux usines. Deux autres usines d’Alstom doivent aussi s’installer à Saint-Nazaire.

Mais Bordeaux (hydroliennes fluviales), Dunkerque (éoliennes posées en mer) et Marseille (éoliennes flottantes) ainsi que des ports d’Outre-mer (énergie thermique des mers) se positionnent également et espèrent pouvoir profiter du développement de cette nouvelle filière.  La concurrence risque cependant d’être rude. Ainsi, selon Vincent Denby-Wilkes, Président de France Energies Marines, Institut d’Excellence en Energies Décarbonées :

La France figure parmi les leaders mondiaux grâce à son tissu de chercheurs et d’industriels. Mais la compétition démarre et une concurrence très vive s’installe (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Canada, Japon), ce qui exige que nos outils et nos équipes fonctionnent à plein régime au plus tôt. Pour cela, nous avons besoin des financements des Investissements d’Avenir. Si l’Etat est au rendez-vous, nous pourrons franchir cette étape critique et contribuer à créer une nouvelle filière industrielle, créatrice d’emplois.

En ce qui concerne l’éolien en mer, la France cherche surtout à rattraper son retard, et à ne pas reproduire l’erreur au démarrage avec l’hydrolien. Avec le deuxième potentiel d’Europe pour ce type d’équipements (3 GW, contre 8 côté britannique et un potentiel mondial de 100 MW, selon une étude du cabinet Indicta), la France n’a, selon les experts, pas d’autre choix que de devenir pionnière dans l’hydrolien, car il n’y aura pas de place pour tout le monde. La filière hydrolienne est actuellement la plus avancée des nouvelles énergies marines. Suivent l’énergie des vagues et l’éolien flottant, puis à plus long terme, l’énergie thermique des mers.

Pour ne pas se laisser dépasser dans ce domaine, de grands industriels français ont choisi d’acquérir des start-up pionnières : ainsi DCNS vient de prendre le contrôle du fabricant irlandais d’hydroliennes, OpenHydro, et Alstom du britannique Tidal Generation. Quant à EDF et à GDF-Suez, ils travaillent déjà aux installations de leurs premiers parcs-pilotes.

Sources : L’Entreprise, Voilenews, AFP

 

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