Selon le panorama trimestriel établi par le gestionnaire du réseau électrique RTE, le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER), Enedis, l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF) et l’Agence ORE, les énergies renouvelables (EnR) ont couvert un peu plus du quart des besoins en électricité de la France au deuxième trimestre 2019.
Une bonne couverture des EnR sur ce trimestre
Ce document qui accompagne le développement des énergies vertes est remis à jour trimestriellement. Il indique qu’à la fin juin 2019, la puissance totale du parc électrique renouvelable (hydroélectricité, éolien, solaire photovoltaïque et bioénergies) s’élève à 52 225 MW. Pendant ce trimestre, 578 MW (dont 310 MW d’éolien et 263 de solaire) ont été raccordés au réseau. Ceci porte à plus de 2 500 MW de nouvelles installations sur les douze derniers mois.
Cela a permis aux EnR de couvrir exactement 25,5 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine au cours de ce second trimestre 2019. Cela porte à 21 % le taux de couverture des besoins électriques sur les 12 derniers mois. En ce qui concerne la croissance de ces énergies, le solaire et l’éolien en assurent la majeure partie.
L’hydroélectricité en recul
Si l’énergie hydraulique reste historiquement celle des EnR qui produit le plus d’électricité renouvelable dans le pays (13,9 % pour le trimestre), elle ne progresse plus. Pire, elle marque le pas pendant cette période avec 14,8 TWh, soit près de 30 % de moins que l’année dernière à la même époque. En cause, une pluviométrie historiquement faible. Au total, son taux de couverture s’établit à 11 %.
Le parc éolien a produit 6,6 TWh, soit 6,3 % du taux de couverture des besoins de ce trimestre, tout comme sur les 12 derniers mois. Avec une croissance des capacités installées de 1 683 MW sur l’année courante, ce qui l’amène à 15 661 MW raccordés, la filière n’a pas un rythme de développement suffisant pour remplir les objectifs fixés par la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Celui-ci s’élève à un chiffre compris entre 21 800 et 26 000 MW pour 2023.
Des objectifs qui s’éloignent
Le parc solaire photovoltaïque, avec 3,8 TWh produits pendant le second trimestre, couvre 3,8 % de la consommation de cette période, soit 2,4 % sur l’année courante. 770 MW ont été raccordés sur les 12 mois précédents. Mais l’objectif de la filière pour la PPE est d’atteindre 18 200 MW à 20 200 MW, fin 2023. Fin juin, 8 936 MW étaient raccordés au total. L’hypothèse basse de l’objectif de 2023 correspond à un rythme de 500 MW raccordés par trimestre, et no pas par an. Nous en sommes donc très loin : la trajectoire actuelle ne correspond donc pas.
Quant à la filière bioénergies électriques, avec une puissance installée de 2 083 MW, elle a produit au cours du trimestre 1,9 TWh (1,7 % des besoins). Cela porte son taux de couverture sur l’année à 1,6 % de la consommation électrique métropolitaine.
Source : RTE