Le ministère du développement durable vient de présenter le second appel d’offres pour la construction et l’exploitation de deux nouveaux parcs éoliens implantés en mer. Les deux zones retenues se situent au large du Tréport (Seine-Maritime) et entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée), et permettra d’ériger 200 éoliennes pour une capacité totale de 1 000 MW.
La première zone retenue (Le Tréport) déjà ouverte lors du premier appel d’offres en 2011 n’avait pas trouvé preneur : la seule proposition déposée coûtant trop cher. Cette zone s’étend sur 110 km², pour une puissance totale de 480 à 500 MW, la même que celle des îles vendéennes, cependant moins étendue (79 km²). L’appel d’offres, après saisine immédiate de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), devrait normalement être publié au Journal Officiel de l’Union Européenne en mars, pour des réponses attendues en septembre et une désignation des lauréats en janvier 2014. La construction et la mise en service progressive sont attendues pour 2021 à 2023.
Le cahier des charges reprend en grande partie celui du premier appel d’offres, avec cependant, selon le ministère, quelques améliorations provenant du retour d’expérience de celui de 2011 : l’augmentation du délai d’instruction de 2 à 4 mois afin d’en améliorer la qualité ; l’augmentation du délai de fourniture des contrats industriels afin de laisser plus de temps pour la re-négociation des contrats suite à l’obtention des autorisations ; l’adaptation du calendrier après désignation des lauréats afin de tenir compte des délais liés aux travaux de raccordement ; l’explicitation du contenu des accords demandés entre les candidats et leurs fournisseurs. D’autre part, le critère prix est modifié, afin d’introduire une courbe de notation discriminatoire pour les offres à prix élevé, car, lors du premier appel d’offres « tous les candidats étaient au dessus des prix plafonds ou, au mieux, légèrement en dessous. »
Les critères de notation des offres porteront sur trois points : « la qualité du projet industriel et social (40 % de la note finale) ; le prix d’achat de l’électricité proposé (40 %) ; le respect de la mer et de ses usages (20 %). » Les candidats, qui doivent de plus s’engager à minimiser leur impact sur l’environnement et sur les activités de pêche, doivent aussi « présenter leurs intentions et engagements en termes de » :
- Constitution et sécurisation d’une ligne d’approvisionnement et d’assemblage ;
- Mobilisation des infrastructures portuaires ;
- Partenariats industriels sur l’ensemble de la chaîne (composants, génie civil, ingénierie, transport, maintenance…) et fourniture des accords ou protocoles d’accord à l’appui de ce plan ;
- Emplois générés par le projet ;
- Développement social et actions de diversification et de reconversion des entreprises ;
- Actions en matière de recherche et développement, pour le développement de l’éolien en mer, et notamment dans les conditions d’implantation des côtes françaises.
Le gouvernement escompte des investissements générés de l’ordre de 3,5 milliards d’euros et estime qu’ils permettront de sécuriser 10 000 emplois industriels directs « attendus par le développement de cette filière d’avenir. »
Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie