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Eolien : les députés reviennent déjà sur certaines dispositions

Eolienne près de Dunkerque

Les députés, réunis en commission, sont revenus sur certains articles très controversés du Grenelle II concernant l’énergie éolienne. Ils se prononcent pour le retour au droit actuel.

Ainsi, les petites éoliennes pourront continuer à bénéficier d’un tarif de rachat préférentiel de l’énergie qu’elles produisent, tarif qui avait été imposé en 2002 pour les producteurs d’énergies solaire et éolienne. Ce dispositif concerne celles dont la puissance est inférieure ou égale à 250 kW et dont la hauteur de mât ne dépasse pas 30 mètres.

D’autre part, le seuil minimum de 15 mégawatts pour les nouvelles implantations de fermes éoliennes est lui aussi abandonné, par l’adoption d’un amendement de Patrick Ollier, Président de la commission des Affaires Economiques, alors qu’il l’avait lui-même fait inscrire dans le texte gouvernemental. Ce seuil, ainsi que celui de 5 éoliennes minimum par ferme, étaient dénoncés à la fois par les professionnels de l’énergie éolienne et par les écologistes comme « une entrave au développement de cette énergie renouvelable ». Selon François de Rugy, député Vert :

C’est toujours bon à prendre, mais ça ne va pas permettre de produire en grand de l’énergie éolienne.

Ce projet de loi Grenelle II suscite beaucoup de critiques dans les milieux attachés aux énergies renouvelables, et en particulier à l’éolien : il laisse en effet la part belle au nucléaire.

Dans le même temps, Jean-Louis Borloo, MEEDDEM, annonce en conseil des ministres, le 5 mai, une accélération du développement des énergies éoliennes en mer et des énergies marines. Il vise une puissance totale installée de 6 000 mégawatts à l’horizon 2020 et déclare :

L’enjeu pour la France est double : il s’agit de respecter les engagements du Grenelle de l’environnement et du paquet « énergie-climat » adopté sous présidence française de l’Union européenne, mais aussi de conquérir une position de champion dans la future industrie des énergies marines et permettre ainsi la création d’un nombre important d’emplois pérennes. Le « programme de développement de l’éolien en mer du Grenelle de l’environnement » illustre ainsi la « croissance verte » dans laquelle notre pays s’est engagé.

Il charge les préfets des régions concernées de recenser des sites propices pour pouvoir annoncer très rapidement la sélection d’une dizaine de zones dans lesquelles l’éolien en mer pourra être développé. Il compte lancer dès le mois de septembre un premier appel d’offres pour l’implantation de 3 000 MW dans ces « zones propices », pour une sélection des dossiers dans l’été 2011.

Hasard du calendrier ou volonté de calmer les esprits ?

Source : AFP, Vie Publique

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