Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) a réagi à l’annonce du nouvel arrêté tarifaire pour l’électricité produite par des éoliennes en zones cycloniques (voir notre article d’hier, le 11/04) : si les professionnels saluent cette mesure qu’ils attendent depuis plusieurs mois, ils lui prêtent toutefois des « retombées incertaines » en raison des modalités de mise en œuvre de ce tarif.
Ils regrettent d’une part que, contrairement au projet d’arrêté présenté en décembre dernier au Conseil Supérieur de l’Energie, la Guyane et Saint-Pierre et Miquelon aient été écartés des territoires éligibles à ce tarif. En effet, en Guyane « l’absence de risque cyclonique est largement compensée par le climat de type équatorial humide, qui rend l’exploitation et la maintenance des éoliennes plus coûteuses. »
D’autre part, la grille tarifaire initialement proposée qui s’élevait à 245 € le mégawattheure, « niveau de tarif, déjà relativement peu élevé au regard des résultats de l’appel d’offres de l’année dernière, dont les projets bénéficiaient d’avantages fiscaux » , a été abaissée à 230 € le MWh, et sans les avantages fiscaux. De plus, au-delà des dix premières années d’exploitation, la décroissance des tarifs suit des modalités contraignantes. Ces dispositions risquent donc de ne pas produire tous les effets escomptés en termes de retombées industrielles pour la filière, en limitant, au moins dans un premier temps, l’innovation industrielle et en concentrant « le développement de nouveaux projets uniquement sur les zones les plus fortement ventées. »
Le syndicat conclut toutefois en reconnaissant que ce nouveau tarif, bien qu’insuffisant pour « impulser un développement pérenne et innovant de la filière éolienne dans l’ensemble de ces territoires » , permettra cependant « de remettre en marche une activité quasiment à l’arrêt depuis 2007. »
Source : SER