Vous donner les clés pour comprendre et agir pour la transition énergétique

Eolien terrestre : 2012 a été une « année noire »

EOLIENNES DANS LES CHAMPSA la suite de la publication récente du bilan électrique 2012 de RTE (Réseau de Transport de l’électricité), le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et France Energie Eolienne (FEE) ont chacun réagi pour exprimer leurs inquiétudes sur le ralentissement des raccordements d’éoliennes et arrivent tous deux au constat que l’objectif de 10 % du mix énergétique pour l’éolien en 2020 s’éloigne de plus en plus, au point de devenir hors de portée.

En effet, le bilan électrique 2012 de RTE fait état de 757 MW raccordés en 2012 pour l’énergie éolienne terrestre, soit 19 % de moins que 2011 (928 MW), qui accusait déjà une baisse de 22 % environ par rapport à 2010 (1 190 MW raccordés. Actuellement le parc éolien a une capacité de 7 449 MW alors que la France a pour objectif 19 000 MW en 2020. Pour y arriver, précise le SER, le rythme des raccordements nécessaires devrait s’élever à 1 400 MW par an – quasiment le double de ce qui a été effectué l’année dernière.

Pour le SER comme pour FEE, ce ralentissement est du à la complexification du cadre réglementaire de 2010, à laquelle s’ajoutent les difficultés de raccordement au réseau électrique ainsi que l’incertitude sur le tarif d’achat du kWh. Il met en danger, selon FEE, toute la filière éolienne et ses 11 000 emplois directs : sans des mesures immédiates, des menaces portent déjà sur 1 000 postes au cours du second semestre 2013.

Ainsi, conclut Nicolas Wolff, Président de FEE, « le bilan 2012 démontre la pertinence des mesures annoncées par Delphine Batho : la sécurisation du tarif d’achat éolien en collaboration avec la Commission européenne et les mesures d’allégement bientôt en discussion au Sénat, mais le temps est compté ! »

De son côté, Jean-Louis Bal, Président du SER  exprime la même idée :

La filière éolienne ne peut attendre les conclusions du débat lancé par le Gouvernement. Les mesures d’urgence annoncées doivent être mises en œuvre très vite si nous voulons encore disposer des outils industriels et des compétences pour diversifier notre mix électrique à l’issue du débat sur la transition énergétique. (…) Tenir les engagements pour l’éolien terrestre est d’autant plus impératif que le calendrier des appels d’offres de l’éolien maritime nous conduit bien au-delà de 2020 pour la mise en exploitation des 6 000 MW offshore prévus par le Grenelle de l’environnement.

Sources : SER, FEE

 

Abonnez-vous au blog !

Participez à notre prochain webinaire !

Sobriété énergétique : les leviers pour réduire votre consommation et mobiliser vos équipes

Le mardi 5 décembre à 14h