Selon le Tableau de bord du premier trimestre 2016, publié par le Commissariat Général au Développement Durable, la croissance du parc éolien français raccordé s’avère inférieure à la fois à celle de la même période de l’année précédente et à celle constatée pendant les trois derniers mois de 2015. Malgré cela, la production éolienne a atteint un nouveau record au cours de ce premier trimestre, à 7,8 TWh, soit une progression de 33 % par rapport à a même période de l’année passée : elle représente près de 5,5 % de la consommation électrique française.
La puissance éolienne installée atteint 10 460 MW fin mars 2016, avec le raccordement de 18 nouvelles installations (soit 141 MW). Cette nouvelle puissance installée ne représente même pas la moitié de celle raccordée au dernier trimestre 2015, et est inférieure d’un tiers à celle installée dans les trois premiers mois de l’année précédente. Or l’année 2015 a déjà enregistré un recul de 20 % des puissances éoliennes raccordées par rapport à 2014. Le retard se creuse donc par rapport au niveau prévu par le plan national d’action en faveur des énergies renouvelables. De plus, le développement du parc éolien n’est pas réparti équitablement sur le territoire national.
Cependant deux signes paraissent encourageants. D’une part, la production éolienne a atteint son plus haut niveau jamais observé en France (+33 % par rapport à la période équivalente en 2015), fournissant pour le deuxième trimestre d’affilée plus de 5 % de la consommation française (4,1 % au premier trimestre 2015). D’autre part, le parc éolien en file d’attente fin mars représente une puissance totale de 7,8 GW : une augmentation des projets amenés à être raccordés dans les trimestres à venir en hausse de 13 % sur un trimestre.
Au niveau régional, les régions Pays de la Loire (44 MW raccordés au cours du trimestre) et Hauts de France (ex Nord-Pas de Calais-Picardie, 4é MW) représentent à elles seules plus de 60 % de la puissance raccordée au cours de ce trimestre. La région Grand-Est (ex Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne) dispose toutefois toujours du parc éolien le plus important, avec un quart de la puissance installée sur le territoire français. En additionnant les Hauts de France au Grand Est, on obtient au total une concentration de près de la moitié du parc éolien national sur le quart Nord-Est du territoire. A l’inverse, aucune nouvelle installation n’a été raccordée dans les DOM depuis plus de 5 ans.