Des équipes de scientifiques américains se sont penchés sur le calcul de l’énergie que pourraient fournir des éoliennes de (très) haute altitude et leurs résultats ont de quoi surprendre : en effet, les chiffres obtenus dépassent très largement les besoins de la consommation énergétique mondiale totale actuelle.
Si, selon une étude de la Stanford University, la terre et la mer étaient couverts d’éoliennes de 100 mètres de haut, les vents pourraient fournir au total une capacité de 250 TW par an. Une autre étude du Carnegie Science situe même cette capacité à 400 TW possibles grâce aux vents terrestres. A comparer, les puissances actuellement exploitées par l’humanité s’évaluent à environ 18 TW, soit quelque 20 fois moins.
Mais ces équipes ont surtout cherché à évaluer les possibilités d’éoliennes atmosphériques, technologie alliant des turbines à des sortes de gros cerfs-volants, qui pourraient exploiter les vents issus de toute l’atmosphère du globe. Et là, ce ne serait plus 20 fois plus que la demande énergétique mondiale qui serait générée, mais 100 fois plus : 1 800TW. Il s’agit toutefois d’éoliennes-cerfs-volants reliées à la terre et flottant à une dizaine de kilomètres d’altitude.
De telles éoliennes auraient cependant, reconnaissent les chercheurs, quelques retombées « mineures » sur le climat, tout au moins aussi longtemps que ces turbines ne se concentreraient pas sur quelques régions du monde, mais resteraient dispersées. Elles n’affecteraient les températures de surface que de 0,1° et influeraient à hauteur de 1 % sur les précipitations. Ainsi, conclut Ken Caldeira, du Carnegie Institute, « en regardant le tableau d’ensemble, il est plus probable que les facteurs économiques, technologiques ou politiques détermineront la croissance de l’énergie éolienne dans le monde, plutôt que les limites géophysiques. »
Sources : Enerzine, Maxisciences