Blog d’Eco CO2

Vous donner les clés pour comprendre et agir pour la transition énergétique

Et le bilan carbone de la Coupe du Monde de football ?

Bilan carbone de la coupe du monde

Le bilan carbone de la Coupe du Monde de football ne s’annonce pas fameux… Des études l’ont évalué dès le début et tournaient autour des 2,2 millions de tonnes de gaz à effet de serre générés par cet événement. Un peu mieux que la précédente (2,4 millions de tonnes), mais à peine.  La marge de progression reste donc très importante pour l’organisation d’une manifestation de cette ampleur.

Un bilan carbone toujours élevé

C’est, hélas, le cas de tous les grands événements sportifs. Ils réunissent beaucoup de monde et ne se passent pas obligatoirement au même endroit. Il faut donc déplacer tous ces spectateurs, et les transports, on le sait, pèsent lourd dans ce bilan carbone qu’il faudra certainement encore affiner.

Mais ils ne sont pas les seuls en cause. Les grandes manifestations sportives riment difficilement avec écologie. Dans le cas du Mondial par exemple : outre les dizaines de milliers de personnes transportées, il faut compter aussi avec l’obligation de construire des bâtiments neufs (il faut bien loger tous ces gens), des équipements sportifs énergivores, etc.

Rien que pour la pelouse utilisée, il faut choisir entre une pelouse artificielle, et certains dénoncent alors les émissions de gaz à effet de serre découlant de la fabrication et de l’usage de celle-ci, et une pelouse naturelle, et d’autres dénoncent aussitôt les quantités d’eau nécessaires à son entretien… Pour l’une comme pour l’autre, l’impact écologique est important.

L’engagement vers une neutralité carbone

Consciente de ces enjeux, la Fédération internationale de Football (FIFA) a encouragé les initiatives pour une édition plus écologique de la Coupe du Monde. Les 12 stades utilisés ont ainsi obtenu le « certificat vert » qui atteste de leur faible consommation en eau et en énergie : lumière naturelle (ou ampoules LED lorsque l’éclairage s’avère indispensable), récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage, etc.

De plus, la fédération adhère au « Climate Neutral Now », un programme de l’ONU visant à la neutralité carbone pour de tels événements. Elle s’engage à compenser les émissions de gaz à effet de serre liées à l’événement et les participants peuvent aussi y contribuer au moment où ils achètent leurs billets.

Alors pour quand une manifestation sportive de cette ampleur vraiment écologique ? Certainement pas la prochaine, qui aura lieu au Qatar. Les coûts de la climatisation dans ce pays désertique font à eux seuls craindre le pire !

Une histoire de saucisses

Pour l’anecdote, une étude allemande s’est intéressée au bilan carbone des saucisses consommées pendant ce Mondial. Elle a pris en compte les 64 matches joués, une moyenne de 49 000 spectateurs par match, un total de 24 650 saucisses englouties pendant la partie (après enquête sur le nombre total de saucisses consommées au stade de Düsseldorf en Allemagne). Elle a même estimé que cette consommation pourait monter à 40 000 pendant les demi-finales et la finale.

Selon l’étude, le bilan carbone d’une saucisse s’élève à 150 grammes. Avec tous ces éléments, elle calcule qu’un match est à l’origine de 3056,6 kg de CO2 émis juste par la consommation de saucisses, et aboutit donc à un total de 195 433 kg de CO2 pour toutes les saucisses consommées lors de la Coupe du Monde.

L’étude va même plus loin. Elle constate qu’il faut 1934 hectares de forêt amazonienne (soit 19,34 km2) par an, juste pour absorber la quantité de gaz à effet de serre générée par la consommation de saucisses lors d’un tel événement ! De quoi ne plus regarder son hot-dog du même œil !

Sources : Quelle énergie, Ouest-France

Cet article a été écrit par : 

Les derniers articles

Abonnez-vous au blog !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *