Une fois n’est pas coutume, et pour ne pas nous enfermer dans notre routine, nous ne parlerons pas (dans l’immédiat tout du moins) de celui auquel on pense immédiatement : notre compteur électrique tout nouveau et tout jaune. En fait, la nouvelle cette fois nous vient de GRDF, qui a tout juste terminé (le 30 juin) l’expérimentation de compteurs gaz communicants, ou plutôt de systèmes électroniques rendant les compteurs gaz communicants.
Au total, quatre sites ont été équipés courant 2010 de 18 500 compteurs gaz communicants : Auch (Gers), Etampes (Essonne), Saint-Genis Laval et Pierre-Bénite (Rhône), Saint-Omer (Pas de Calais). Quatre solutions technologiques différentes avaient été retenues : Ondeo Systems à Auch, Elster à Etampes, Itron à Saint-Omer et Panasonic dans le Rhône. Chaque équipement se compose de modules radio posés sur les compteurs, d’un répéteur à l’échelle de l’îlot d’habitations, d’un concentrateur à l’échelle du quartier et d’un système d’information national qui regroupe l’ensemble des données remontées chaque jour. ERDF devait évaluer la fiabilité du comptage, la sécurité des données, et la durabilité du système mis en œuvre.
Les retours ont été positifs, selon GRDF, puisque ces compteurs communicants pourront satisfaire à deux besoins des clients : la facturation sur la base de la consommation réelle, puisqu’ils permettent le relevé à distance, et la mise à disposition des données de consommation pour améliorer le suivi et favoriser une meilleure maîtrise de l’énergie.
Entre juillet et septembre, ERDF va procéder au démontage des répéteurs et des concentrateurs, en attendant la décision de la CRE (Commission de Régulation de l’Energie), prévue pour la fin de l’été. Décision qui pourrait amener au lancement d’une seconde phase du projet pour préparer le déploiement de 11 millions de compteurs communicants, déploiement généralisé entre 2014 et 2020. Dans la mesure où seul un module radio a été installé sur le compteur, sans changement de ce dernier, ces expérimentations n’ont pas provoqué d’incidents sur les services proposés au consommateur.
En ce qui concerne Linky, qu’on n’oublie pas cependant, l’étude coûts-bénéfices demandée par la CRE a conclu, selon Marc Boillot, conseiller auprès de la présidente d’ERDF, à la faisabilité de l’ensemble du projet. Reste à ERDF à travailler sur le dispositif de financement puisque le ministre de l’énergie semble vouloir que le distributeur finance lui-même son déploiement, sans passer par le Turpe (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité) et de se tenir prêt pour le lancement de l’étape de généralisation.
Sources : GRDF, Energie 2007
.