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Événements météorologiques plus fréquents et plus intenses : une tendance qui devrait se poursuivre

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événements météorologiquesSelon une étude menée par un groupe de chercheurs de Climate Analytics et de l’Université Humbold de Berlin, les événements météorologiques extrêmes devraient s’intensifier, si le réchauffement climatique n’est pas maintenu à 1,5°. Les périodes caniculaires, celles de fortes précipitations et celles de sécheresse deviendraient à la fois plus fréquentes, plus intenses et plus persistantes, en particulier dans l’hémisphère Nord.

Des événements météorologiques plus persistants

« La chaleur et les précipitations extrêmes se sont intensifiées au cours des dernières décennies et cette tendance devrait se poursuivre avec le réchauffement climatique futur », estiment les chercheurs. D’autant que la persistance du temps estival augmenterait systématiquement. Ainsi, avec un réchauffement de 2°C, la probabilité de périodes caniculaires de plus de 2 semaines devrait augmenter de 4 % en moyenne. Les risques les plus importants se situent dans le Nord de l’Asie, le Centre de l’Europe et l’Est de l’Amérique du Nord.

Parallèlement, les risques de périodes de 7 jours de précipitations importantes augmenteraient de 26 %, menaçant certains territoires d’inondations catastrophiques. « Notre étude a révélé que, si la température augmente de plus de 2°C par rapport à l’époque préindustrielle, nous pourrions constater un changement important des conditions météorologiques estivales par rapport aux tendances actuelles« , souligne Peter Pfleiderer, l’un des membres du groupe de chercheurs. « Les conditions météorologiques extrêmes deviendraient plus persistantes. Les périodes chaudes et sèches se prolongeraient, tout comme les journées consécutives de fortes pluies » ajoute-t-il.

« Les événements météorologiques extrêmes sont généralement analysés en termes d’intensité et de fréquence, mais c’est souvent leur persistance qui provoque les effets les plus graves », souligne l’étude, et ce notamment sur la santé humaine et sur l’agriculture. « Si le monde se réchauffe de plus de 2 degrés par rapport aux niveaux préindustriels, nous pourrions voir un changement majeur des conditions météo d’été », ajoute Peter Pfleiderer.

Maintenir le réchauffement à 1,5°C

Cependant, ces risques d’événements météorologiques extrêmes pourraient encore être réduits, en limitant le réchauffement climatique à 1,5° C, conformément aux engagement pris lors de l’Accord de Paris. Toutefois, l’accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement à +2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, voire à +1,5 °C. Et la planète s’est déjà réchauffée de +1 °C. Et 2°C, ce serait trop, ainsi que le démontre cette étude.

« Nous pouvons prévoir des impacts de plus en plus importants des événements météo extrêmes pendant l’été, mais nos recherches montrent que limiter le réchauffement à +1,5ºC, comme prévu dans l’Accord de Paris sur le climat, les réduirait considérablement », note Carl-Friedrich Schleussner, du centre de recherche Climate Analytics.

Mais les chercheurs gardent à l’esprit « le fait qu’avec le rythme actuel de réductions des émissions (de gaz à effet de serre), le monde se dirige vers +3°C ». « Notre étude souligne le besoin urgent d’action », ajoute Carl-Friedrich Schleussner.

Sources : Challenges, L’Express, RTL, Nature Climate Change

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