Le plus gros camion de distribution alimentaire 100 % électrique vient d’être présenté à Lyon, où il sera expérimenté dès le début 2012 et pour une période d’un an pour approvisionner en produits frais huit magasins du groupe Carrefour (magasins de proximité, supermarché et hypermarché). Fruit d’un partenariat entre Renault Trucks (filiale de Volvo), IFP Energies Nouvelles et PVI (spécialisé dans la traction électrique des véhicules industriels) et labellisé par le pôle de compétitivité Lyon Urban Trucks & Bus, le premier Renault Midium de 16 tonnes 100 % électrique offre, selon la firme « une solution de livraison urbaine silencieuse et non polluante, parfaitement adaptée à l’environnement urbain« .
Il s’agit d’un camion frigorifique qui sera exploité par STEF-TFE (spécialiste de la logistique du froid) pour le compte de Carrefour et qui peut transporter jusqu’à 5,5 tonnes de marchandises. D’une autonomie de 100 kilomètres, il assurera chaque jour un trajet de 75 km, ce qui lui laisse une marge de sécurité de 25 km. Il dispose d’une puissance moteur de 103 kW et se recharge en huit heures.
C’est encore un véhicule expérimental, mais qui présente l’intérêt de pouvoir livrer des marchandises tôt le matin dans le centre-ville sans pour autant réveiller les voisins. Il va ainsi permettre de tester, dans des conditions réelles, des technologies qui pourraient être intégrées à des productions en série dans l’avenir. Ce prototype va être suivi de deux autres dans un an, exploités dans d’autres lieux. Mais pour parvenir à un stade d’industrialisation, le président de Renault Trucks est conscient « qu‘il faudra un fort engagement des pouvoirs publics « , et ajoute que, en bout de chaîne, « le consommateur paiera pour avoir une ville moins polluée, tout en conservant des magasins approvisionné« .
Le projet, soutenu par l’ADEME, a un coût de 9 millions d’euros. Mais on est encore loin de voir ces camions remplacer ceux, nettement plus polluants, qui roulent aujourd’hui : ils sont actuellement réservés au centre-ville des grandes agglomérations, étant donné leur autonomie encore très limitée.
Sources : Le Progrès, Lyon Actualités