Alors que paraissent juste les statistiques des émissions de gaz à effet de serre des exploitations agricoles européennes en 2007, voici qu’une autre nouvelle de l’actualité nous apprend que les vaches, ruminants sympathiques mais fort émetteurs de méthane, ne sont pas toutes logées à la même enseigne et que les rejets induits par ces animaux dépendent de leur race.
En moyenne, dans la filière du porc, les émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne se montent à 1,3 tonne par hectare, par la dénitrification des sols. Encore la situation est-elle fort différente d’un pays à l’autre. Dans ce domaine, ce sont les Pays-Bas qui battent des records avec environ 4,5 tonnes par hectare en raison de la densité élevée d’élevages porcins et l’utilisation de fertilisants minéraux. La France se tient dans la moyenne, tandis que Malte ne dépasse pas 0,3 tonne/ha.
Les émissions dues aux ruminants s’élèvent, toujours en moyenne, à 1,9 tonne par unité d’élevage. Là aussi, la situation diffère sensiblement d’un pays à l’autre. Le Portugal et le Danemark tiennent la tête avec près de 2,5 tonnes, juste devant la Suède, alors que la Grèce a les plus basses émissions avec moins de 1,5 tonne.
Par contre, loin de ces statistiques, voici que l’on apprend que le bovin écossais à poils longs des Highlands émet plus de flatulences que ses congénères européennes ! Avec des émissions de méthane de 142 kg, il contribue plus au changement climatique que ses concurrentes : la vache suédoise (129 kg), la hollandaise (125 kg) et la danoise (123 kg). Selon le groupement écossais des Amis de la Terre, cela viendrait du fait que leurs vaches « sont largement nourries avec de l’herbe ». Une question inquiétante se pose alors : que mangent les nôtres ?
Chaque animal produit ainsi chaque année 598 000 tonnes d’éqCO2, c’est à dire autant que deux habitants de l’Inde. Or les troupeaux écossais comptent 183 000 têtes de ces charmantes vaches à poils longs…
Sources : 3trois3, 20 minutes, e-quilibres (image)