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Facture papier ou facture dématérialisée ?

dématérialisation des facturesSelon l’association Zero Waste France,  imprimer, envelopper et acheminer des tonnes de papiers représente un véritable gaspillage d’énergie et de matières premières, et les factures papier y participent. Doit-on pour autant toutes les dématérialiser ? L’association UFC Que Choisir penche pour le non, afin de permettre à tous d’y avoir accès et de mieux les surveiller. Mais écologiquement parlant, y gagne-t-on ? Les questions sont nombreuses, les réponses pas si claires.

Si l’on considère en effet les kilos de papiers – publicités non sollicitées, adressées ou non par exemple – qui atterrissent dans la poubelle sans être lus, il est sûr qu’on peut parler de gâchis. Mais qu’en est-il des factures ? Le débat reste ouvert. Déjà la fin des factures papier entre le secteur public et ses fournisseurs est programmée pour le 1er janvier 2020, elles seront remplacées par des factures électroniques, dans le but de simplifier et de réduire les coûts.

Les particuliers, quant à eux, peuvent toujours recevoir des factures papier, mais seraient apparemment prêts dans leur immense majorité à les dématérialiser. Ainsi une étude Ipsos pour BearingPoint d’avril 2016 révèle que près de 9 Français sur 10 ont déjà dématérialisé au moins une facture : celle de téléphone en priorité (83 %), et des chiffres moindres, celles d’énergie (gaz : 44 %, électricité : 43 %) ou d’eau (29 %). Et moins d’un Français sur 10 se déclare totalement opposé à la dématérialisation.

Près de 630 millions de factures sont envoyées chaque année en France, soit une pile de quelque 408 kilomètres de hauteur, ce qui nécessite 6300 tonnes de papier. Or, pour produire une tonne de papier, il faut 17 arbres. Même sans parler de l’acheminement de ces factures, le bilan écologique est déjà lourd, mais s’allège-t-il considérablement avec la facture dématérialisée ? Rien n’est moins sûr : le stockage numérique s’avère quant à lui particulièrement énergivore  et l’environnement en souffre tout autant : fabrications des ordinateurs, des composants électroniques, etc. ne représentent pas non plus des secteurs particulièrement respectueux de l’environnement. Selon une étude publiée en 2013 par Ecoinfo, pour qu’une facture numérique ait moins d’impact sur l’environnement, qu’une facture papier, il faut la consulter le plus brièvement possible en ligne et surtout ne jamais l’imprimer !

Reste le côté pratique : en 2016, 15 % de la population française n’étaient toujours pas connectés au web (femmes, personnes âgées, personnes vivant seules principalement). Comment feraient-elles en cas de dématérialisation généralisée des factures ? La version papier représente de plus une sécurité pour beaucoup. Contrairement à la facture dématérialisée, qu’il faut aller chercher soi-même (se connecter, retrouver les mots de passe, ouvrir la facture, la télécharger, l’enregistrer…), elle est toujours disponible, il est facile de la comparer avec les précédentes et son suivi est globalement plus aisé (surveiller les consommations par exemple pour l’énergie, repérer d’éventuels abus…).

Enfin, note l’UFC Que Choisir, l’économie réalisée par le fournisseur en dématérialisant les factures  n’est jamais reportée sur le prix des services : le consommateur paie toujours son abonnement téléphonique, son abonnement internet ou sa consommation d’électricité au même tarif. Frais auxquels s’ajoutent l’acquisition d’un ordinateur, d’une imprimante (car nombre d’administrations demandent encore des traces écrites) ou encore des frais éventuels de stockage dans le cloud.

Sources : Le Parisien magazine, Bearingpoint, ITsocial, Le Parisien, Ecoinfo

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