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FAO (1) : le gaspillage alimentaire nuit au climat, à l’eau, aux terres et à la biodiversité

FAO gaspillage1,3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année dans le monde. Un chiffre « effarant », selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), signe d’une gigantesque perte économique, mais aussi  fait qui porte un grave préjudice aux ressources dont l’humanité dépend pour pouvoir se nourrir. L’organisation fonde ses remarques sur les résultats de l’étude Food Wastage Footprint: Impacts on Natural Resources, la première à analyser les impacts des pertes et gaspillages alimentaires en se penchant sur ses conséquences sur le climat, les utilisations de l’eau et de la terre, et la biodiversité.

L’important impact du gaspillage

Chaque année, la nourriture produite sans être consommée « engloutit un volume d’eau équivalant au débit annuel du fleuve Volga en Russie et est responsable du rejet dans l’atmosphère de 3,3 gigatonnes de gaz à effet de serre. » Ses conséquences économiques directes se chiffrent aux environs de 750 milliards de dollars par an. « Un tiers de toute la nourriture que nous produisons [est] gaspillée ou perdue à cause de pratiques inadéquates lorsque 870 millions d’êtres humains sont affamés chaque jour » précise le Directeur Général de la FAO.

Le gaspillage alimentaire à l’échelle mondiale à lieu pour 54 % « en amont », soit pendant les phases de production, de manutention et de stockage, et pour 46 % « en aval », soit aux stades de la transformation, de la distribution et de la consommation. Pour les pays en développement, les pertes alimentaires se situent plus durant la production alimentaire, pour ceux à revenus moyens plutôt au niveau de la vente au détail et des consommateurs (à l’origine de 31 % à 39 % des gaspillages totaux). « Plus la perte d’un aliment se produit tard dans la chaîne, plus l’impact environnemental est élevé, » fait remarquer le rapport de la FAO, « car les coûts environnementaux occasionnés durant la transformation, le transport, le stockage et la préparation doivent être ajoutés aux coûts initiaux de production. »

Les « points chauds »

Il existe plusieurs « points chauds » de perte et de gaspillage alimentaires, selon l’étude. Ainsi, les pertes de céréales en Asie, et notamment du riz (qui induit des émissions de méthane élevées) ont de lourds impacts sur les émissions de carbone et sur l’utilisation de l’eau et des terres. Le secteur de la viande, en particulier en Amérique Latine, impacte aussi fortement l’environnement en termes d’occupation des terres et d’empreinte carbone. De même, le gaspillage des fruits en Asie, en Amérique Latine et en Europe se traduit par une empreinte carbone importante.

En complément de cette étude, la FAO publie un guide de recommandations pour réduire les pertes et gaspillages à toutes les étapes, que nous verrons plus en détails dans un prochain article.

Source : FAO

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