Chaque année, depuis 2007, se déroule le Festival ALIMENTERRE du 15 octobre au 30 novembre, dédié à l’alimentation durable et solidaire. Autour d’une sélection de 8 films documentaires, il amène les citoyens à s’informer et à comprendre les enjeux agricoles et alimentaires en France et dans le monde. Ils peuvent ainsi participer à la co-construction de systèmes alimentaires durables et solidaires et au droit à l’alimentation.
Un festival ALIMENTERRE qui s’adapte au confinement
En temps normal, lors du Festival ALIMENTERRE, plus d’un millier d’évènements sont organisés dans 600 communes et une dizaine de pays : projections-débats, marchés alimentaires et solidaires, ateliers cuisine bio, locale et équitable avec des enfants, expositions, visites de fermes et rencontres avec des professionnels agricoles, jeux pédagogiques pour des classes de lycéens, spectacles de rue, etc.
Peu peuvent subsister en temps de confinement. Le festival a donc dû s’adapter pour cette année, et les organisations qui le relaient dans les régions n’ont pas manqué de transformer leurs séances en présentiel en séances en lignes. Pour la partie film, tout est plus simple : les cinés-débats se passent sur Imago (plateforme vidéo de la transition écologique et sociale), où les organisations locales ont la possibilité de les animer.
Des projections-débats en ligne
Et la programmation du festival ALIMENTERRE bat actuellement son plein avec quelque 300 projections-débats au compteur, dont les trois-quarts ouvertes au grand public. L’accès est donc gratuit pour le public. Les spectateurs peuvent assister à la projection en s’inscrivant à la séance sur Imago. Le débat s’organise ensuite via une téléconférence ou un chat.
Les huit films proposés cette année par le festival ALIMENTERRE sont les suivants :
- Semer, récolter, résister : il montre un processus en marche de (re)conquête locale de la souveraineté alimentaire, à travers les programmes initiés par différentes ONG au Sénégal.
- Chemins de travers : il aborde, avec les témoignages simples de six personnes des Monts du Lyonnais, des thèmes actuels tels que les semences, la désobéissance civique, l’agriculture biologique, etc. Le film Chemins de Travers a remporté le prix du public lors du Greenpeace Film Festival en janvier 2020.
- Recettes pour un monde meilleur : il montre comment chacun d’entre nous, aux quatre coins du monde, peut être acteur du changement et révèle les recettes pour une transition alimentaire économiquement viable.
- Pauvres poulets : une géopolitique de l’œuf : il plonge dans le système agraire européen, où lobbies influents et grands groupes multiplient les bénéfices, au détriment de l’animal, de l’être humain et de l’environnement, mais aussi de l’économie africaine.
- Océans 2 : la voix des invisibles : il montre comment les professionnels de la mer, des côtes de Bretagne à celles de l’Océan Indien et d’Afrique, s’organisent pour protéger les océans et les populations qui en dépendent.
- Femmes de la terre : le film dresse le portrait d’une agriculture qui a considérablement changé, dans laquelle les femmes jouent un rôle essentiel pour vivre et produire en respectant les êtres et la terre qui les portent.
- Keka Wongan : notre cacao made-in Ebolowa-Cameroun : il porte sur la naissance d’un atelier de transformation du cacao en chocolat au Collège Régional d’Agriculture (CRA) d’Ebolowa au Cameroun, et sur la construction d’une filière locale équitable.
- Le système alimentaire de Fès, Maroc : il montre l’émergence d’initiatives agroécologiques en zone périurbaine et le développement de coopératives dans les zones rurales proches afin de valoriser au mieux les produits du terroir et d’améliorer la qualité de vie des agriculteurs.
Source : ALIMENTERRE