
Pour la cinquième année consécutive, le mois prochain démarrera le défi « Février sans supermarché », lancé par le média suisse, En Vert et Contre Tout. L’objectif est de privilégier les petits commerçants au détriment des grandes enseignes, et au-delà de changer ses habitudes en consommant « local ».
N’acheter que l’essentiel
Le but de ce défi ? Encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel. Mais c’est également l’opportunité de faire savoir aux grandes surfaces que les consommateurs ne sont pas d’accord « avec le suremballage, le kilomètre alimentaire qui explose les scores ou les politiques de prix qui écrasent les petits producteurs ».

L’initiative « Février sans supermarché » prend tout son sens cette année, où le petit commerce a particulièrement souffert de la pandémie. Le média suisse précise d’ailleurs : « Le défi sera plus difficile à relever cette année, mais les petits commerces, indépendants, artisans, les fermes et les marchés ont besoin de notre soutien, plus que jamais ».
Lancée en 2017, l’initiative a très rapidement rencontré un succès certain, qui dès l’année suivante s’est étendu à d’autres pays, et particulièrement en France. Différents groupes ou événements régionaux Facebook se sont créés : en Suisse bien sûr, mais également au Luxembourg, en Espagne, en Suède, en Tunisie et même au Québec. Nombreux également en Belgique, il existent en nombre dans toutes les régions françaises (y compris la Martinique et La Réunion), surtout à un niveau local, ou plus rarement régional.
« Février sans supermarché » : de nombreux groupes créés en France pour aider
Rejoindre un groupe « Février sans supermarché », c’est aussi faciliter la démarche. Cela permet à chacun de solliciter l’aide des autres membres, de partager ses conseils, recettes et bonnes adresses sur un territoire, afin d’encourager les producteurs locaux, les commerces indépendants et susciter une réflexion sur notre mode de consommation. Il ne s’agit cependant pas d’un boycott des grandes surfaces, mais de réapprendre à varier les sources d’approvisionnement, chacun à son rythme. L’important est de favoriser le circuit court au mieux de ses possibilités.
Question finances, beaucoup de participants déclarent avoir dépensé mieux et moins. Se déplacer chez le boulanger, puis chez le boucher ou le producteur de légumes, présente l’avantage d’une part de limiter les tentations, trop présentes dans les supermarchés où tout est organisé de façon à faire dépenser plus. D’autre part, les prix n’y sont pas obligatoirement plus chers qu’en grande surface. Au contraire, écologie rime souvent avec économie, lorsque l’on s’adresse directement aux producteurs. Autre avantage enfin, lorsque l’on se rend au marché par exemple, on se limite plus question quantité d’achats au besoin réel : il faut les porter et non les mettre dans le chariot, cela demande un peu plus d’efforts.
Février sans supermarché » est avant tout un défi solidaire, surtout cette année. Et finalement très facile à réaliser : en commençant par se rendre chez un boulanger ou par aller plus régulièrement au marché ou chez un producteur local. Les alternatives à la grande distribution ne manquent pas ! Et cette première expérience permet de s’interroger sur ses habitudes de consommation et d’entamer un changement.
Source : En Vert et Contre Tout