
Pour favoriser la protection de la nature, la Fondation Nicolas Hulot pour le Nature et l’Homme (FNH) lance un nouvel appel à projets, réservé aux jeunes (15-35 ans). Destiné à aider à concrétiser l’initiative d’un projet de protection de la nature en France métropolitaine ou d’outre-mer, un soutien financier de la Fondation sera attribué aux lauréats.
Ecosystèmes et biodiversité en péril
Pour lancer cet appel à projets, la FNH part du constat suivant : l’intégrité des écosystèmes est mise en péril en raison de la disparition des oiseaux (-33 % en 15 ans), des chauves-souris (-38 %) et des insectes volants (-78 %) entre autres. L’érosion de la biodiversité affecte non seulement le fonctionnement des écosystèmes terrestres et aquatiques mais réduit aussi leur capacité à s’adapter aux changements climatiques.
Parallèlement, les études montrent une forte mobilisation des Français en faveur de ces causes, ainsi qu’une nette augmentation de l’engagement bénévole des jeunes au cours de ces dix dernières années. Ils prennent une part grandissante dans nombre de projets de proximité, ce qui favorise à la fois le lien social et la transition écologique des territoires.
Cette implication des jeunes est largement soutenue par la FNH, qui lance actuellement cet appel à projets. Dans un premier temps, elle a décidé de se concentrer sur quatre thématiques : la plantation citoyenne, la création de mare, la création de pépinière de quartier et l’appui à un centre de soins de la faune sauvage.
4 thématiques pour un appel à projets
Le thème de la plantation citoyenne a été choisi en raison de son rôle, autant symbolique que concret pour la biodiversité. Relativement facile à organiser, elle permet à tous de pouvoir contribuer à la protection et à la création de corridors écologiques. Or, malgré la progression de la surface boisée en France métropolitaine ces dernières années, certains milieux, anciennement très riches en biodiversité, voient les arbres continuer à disparaître.
En ce qui concerne la création de mare, le choix provient de ce que les zones humides représentent plus de 23 % du territoire et abritent 45 % des espèces menacées en France métropolitaine. Et pourtant, elles sont aujourd’hui soumises à d’importantes pressions : 41% des sites humides se sont dégradés. Alors qu’une mare est un lieu d’accueil essentiel pour la faune sauvage.
Les pépinières de quartier jouent quant à elles un rôle majeur. En plus de créer du lien social de proximité, elles sont aussi une source d’approvisionnement en plants et en arbustes pour les écoles, les jardins et balcons, les potagers collectifs voire même les terrains en friche. Or la « renaturation » des centres urbains devient une nécessité, que cet appel à projets FNH peut aider.
Enfin, les centres de soins de la faune sauvage, seules structures qui accueillent des animaux sauvages blessés sur la voie publique, ne bénéficient pas du soutien et de la reconnaissance dont ils ont besoin. Cet appel à projets de la FNH vient également rappeler le rôle important que peuvent jouer les initiatives locales pour la préservation des écosystèmes dans toute leur diversité, ainsi que l’intérêt qu’ils revêtent pour le maintien de la biodiversité.
Source : site de la FNH