Le Fonds Chaleur, géré par l’ADEME depuis 2009, participe au développement de la production renouvelable de chaleur et est destiné à l’habitat collectif, aux collectivités et aux entreprises. A l’occasion de l’inauguration en décembre du réseau de chaleur dans le Grand Dijon, l’agence revient sur 6 ans de succès économique de ce dispositif.
L’installation du Grand Dijon, alimentée par une chaufferie biomasse et l’usine d’incinération, a été soutenue par le Fonds Chaleur et comprendra à terme 30 km de tuyaux qui permettront d’économiser 36 000 tonnes de CO2 par an et d’employer 20 personnes, directement ou indirectement, pour l’approvisionnement en biomasse et l’exploitation des installations.
Sur la période 2009-2013, le Fonds Chaleur a été doté de 1,12 milliard d’euros et a permis d’accélérer des projets de production de chaleur renouvelable (biomasse, géothermie, solaire) : près de 3 000 installations (2 911 exactement) ont été financées, en collectivité comme dans le secteur industriel, tertiaire et agricole. Cela représente une production totale de 1,4 Mtep/an (tonnes équivalent pétrole). Ces installations se décomposent ainsi :
- 530 réseaux de chaleur ont été créés ou étendus,
- 665 projets biomasse,
- 16 projets biogaz,
- 265 projets géothermie,
- et près de 1 400 installations solaires ont été soutenus.
La longueur cumulée des réseaux de chaleur aidés par le Fonds Chaleur sur la période s’élève à 1 300 km et représente une augmentation de 35 % par rapport à 2009. Pour parvenir à ce résultat, l’ADEME a déployé un dispositif en deux axes : un appel à projets national, BCIAT (Biomasse, Chaleur, Industrie, Agriculture et Tertiaire), renouvelé chaque année, pour les entreprises dont la production de chaleur à partir de la biomasse est supérieure à 1 000 tep/an et un système d’aide régional, dédié à l’ensemble des filières énergies renouvelables et de réseau de chaleur pour les collectivités et les autres entreprises.
L’objectif de production supplémentaire de chaleur renouvelable et de récupération s’élève à 5,47 millions de tep supplémentaires à l’horizon 2020. Le doublement des crédits alloués à ce dispositif sur les trois prochaines années doit donner un nouvel élan au développement des filières de biomasse, de géothermie, du solaire, du biogaz et des réseaux de chaleur, et contribuer à respecter l’objectif de 23 % dans le bouquet énergétique national de 2020.
Source : ADEME