Pur hasard du calendrier (le décret en est paru fin 2010) et non effet indirect du tremblement de terre qui a touché le Japon, la France vient de se doter d’une nouvelle carte sismique, utilisée notamment pour fixer les règles de construction dans les zones à risque. Cette nouvelle carte, qui concerne toute construction neuve ou modification de structure d’un bâtiment existant à partir du 1er mai, étend l’application de règles parasismiques (en fonction des risques locaux) à 21 000 communes françaises, contre un peu plus de 5 000 précédemment.


La réglementation a en effet changé en raison de sa mise en conformité avec les normes européennes, et doit maintenant respecter le nouveau code européen de construction parasismique, l’Eurocode 8. Le ministère du développement durable précise :
Pour les nouveaux édifices, des solutions faciles à mettre en œuvre sont à disposition des constructeurs de maisons individuelles et de petits bâtiments, en alternative à l’utilisation de l’Eurocode 8.
En fait, certains risques sismiques sont déjà pris en compte dans la construction depuis une trentaine d’années pour tout nouvel édifice. La nouvelle carte de zonage sismique, considérablement plus précise que la précédente version de 2005, qui indique à tout constructeur les obligations liées à la construction dans une zone précise, provient des avancées de la recherche scientifique de ces vingt dernières années. Elle contribue ainsi à améliorer la prévention des risques.
Le Nord et le Grand Ouest par exemple, qui n’étaient pas concernés par la précédente carte de zonage, ont bénéficié d’une meilleure connaissance de la sismicité locale. Dans des régions déjà connues pour leurs risques relatifs, comme les Pyrénées, les Alpes, la Provence ou l’Alsace, des extensions de zones ont eu lieu. Ainsi, donc, depuis le 1er mai, 60 % des communes françaises sont situées en zones 2 (sismicité faible) à 5 (sismicité forte). Et 25 % de ces communes sont concernées par les règles parasismiques pour la construction des maisons individuelles.
Précisons toutefois qu’aucun point de la France métropolitaine n’est classé en zone 5 (mais certains sont en zone4), par contre toutes les îles des Antilles sont concernées. Si vous voulez connaître la zone sismique dans laquelle est classée votre commune en particulier, vous pouvez consulter le site Légifrance, et pour l’ensemble des risques naturels qui peuvent l’affecter, le site Prim.net.
Sources : Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, Batiactu