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Gaz de schiste : l’OPECST adopte l’étude de faisabilité visant à évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique

L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) vient d’adopter à l’unanimité l’étude de faisabilité visant à évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique, voire sur les avancées techniques de cette dernière actuellement interdite en France, pour l’exploitation des gaz de schiste, quelques jours après (hasard du calendrier ?) qu’Arte a diffusé le documentaire La malédiction du gaz de schiste.

L’étude préalable effectuée par deux parlementaires, le député Christian Bataille et le sénateur Jean-Claude Lenoir, se montre en effet favorable à la recherche de gaz de schiste en France, estimant que, dans un contexte de forte dépendance énergétique (gaz, pétrole), « comment ne pas s’intéresser, au moins au titre de la recherche, aux éventuelles ressources de notre sous-sol national, outre-mer (Guyane) ou en métropole ? » et précisant que l’interdiction de la fracturation hydraulique laissait cependant « une porte entrebâillée, puisqu’elle prévoit la création d’une commission chargée d’émettre des avis sur des expérimentations réalisées à seule fin de recherches scientifiques. »

Ils confirment donc l’intérêt de ces recherches en considérant que d’une part la technique de fracturation hydraulique évolue très rapidement et qu’il existe « d’autres pistes susceptibles de justifier un effort de recherche dans l’objectif d’évaluer leur faisabilité et leur impact environnemental. » L’étude estime d’autre part que l’interdiction « édictée par la France a permis de faire évoluer les pratiques » pour les rendre plus respectueuses de l’environnement :

La technique interdite par la loi du 13 juillet 2011, à savoir la fracturation hydraulique, a déjà beaucoup évolué depuis lors. Il s’agit d’une technique ancienne qui évolue aujourd’hui rapidement sous l’effet de considérations environnementales de plus en plus partagées.

En outre, une technique alternative opérationnelle existe : il s’agit de la fracturation au propane, qui mériterait un plus ample examen. D’autres technologies sont envisagées en recherche et susceptibles d’aboutir à des applications d’ici une dizaine d’années.

Une partie de la conclusion  est consacrée à la recommandation de remplacer les termes « gaz de schiste » (sans doute empreints de trop de connotations négatives pour le public ?) par « hydrocarbures non conventionnels » et donc de poursuivre l’étude sous l’intitulé Les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

On ne saurait trop encourager les parlementaires à prendre le temps de regarder le documentaire réalisé par le Polonais Lech Kowalski, La malédiction du gaz de schiste, récemment diffusé par Arte, et publié par Enerzine ainsi qu’un entretien avec son réalisateur.

reportage arte gaz de schiste

Sources : Assemblée Nationale, Enerzine

 

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