Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), créé en 1988 en vue de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade, a établi depuis 5 rapports multivolumes. Il a maintenant largement entamé son 6ème cycle. Les grandes lignes en ont été définies lors d’une session à Montréal (Canada) en septembre 2017.
Les 3 groupes de travail du GIEC
Le GIEC est constitué de trois groupes de travail. Le Groupe I évalue les éléments scientifiques du changement climatique, le Groupe II se charge des incidences, de l’adaptation et de la vulnérabilité, tandis que le Groupe III en étudie l’atténuation. Le GIEC comporte également une Equipe Spéciale sur les inventaires nationaux de gaz à effet de serre qui élabore des méthodes pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre et établit un rapport particulier.
Les trois groupes de travail apporteront donc leurs contributions au 6ème rapport d’évaluation en 2021 : « Les lignes directrices qui ont été définies associent les compétences de scientifiques issus d’un large éventail de disciplines aux priorités des décideurs. Elles permettront aux auteurs du GIEC de mettre au point une évaluation exhaustive, équilibrée et objective de nos connaissances sur le changement climatique, sur laquelle pourront s’appuyer les décideurs de tous les niveaux et dans toutes les régions » a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee.
Trois rapports spéciaux depuis 2018
Le rapport sera finalisé en 2022 (le précédent date de 2014), à temps pour le premier bilan mondial prévu au titre de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques). « Il s’agira pour les pays d’évaluer les progrès accomplis en vue de réaliser leur objectif qui est de contenir le réchauffement mondial bien en deçà de 2 °C, tout en poursuivant l’action menée pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C » explique le GIEC.
Les grandes lignes du 6ème rapport, définies d’un commun accord peuvent être consultées (en anglais uniquement) sur le site du GIEC. La 52ème session plénière s’est déroulée à Paris, en février dernier. Son but était l’approbation du sommaire détaillé de ce prochain rapport de synthèse. Cependant, depuis 2018, le GIEC a publié plusieurs rapports spéciaux. En 2018, un rapport spécial portait sur le réchauffement planétaire de 1,5° C. Il a été suivi de deux autres en 2019 : l’un sur le changement climatique et les terres émergées, l’autre sur l’océan et la cryosphère.
Sources : GIEC, Ministère de la Transition Ecologique