Après la parution en septembre 2013 du premier tome du cinquième rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat) Changements climatiques : les éléments scientifiques, en mars 2014 du deuxième tome Changements climatiques : Impacts, Adaptation et Vulnérabilité, et en avril du tome Atténuation des changements climatiques, le rapport de synthèse vient d’être présenté. S’il vient renforcer la certitude que les activités anthropiques sont responsables du réchauffement de l’atmosphère et des océans, il alarme surtout sur les concentrations record de gaz à effet de serre, les plus hautes depuis plus de 800 000 ans, avec la plus forte hausse observée pendant la dernière décennie.
Ce rapport s’appuie sur quatre scénarios, l’un d’entre eux se fonde sur une trajectoire de fortes réductions d’émissions de CO2 par la communauté internationale, mais un autre au contraire, plus pessimiste mais malheureusement le plus probable, sur une trajectoire correspondant à la prolongation des émissions actuelles. Ces scénarios fixent a priori différents niveaux de déséquilibre énergétique et les niveaux d’émissions de gaz à effet de serre correspondants. Le nouveau rapport propose des projections à court et moyen terme, mais aussi, nouveauté par rapport aux précédents à très long terme : à l’horizon 2300.
Le réchauffement climatique n’est certes pas un phénomène continu et linéaire, mais depuis 30 ans, chaque décennie a été significativement plus chaude que la précédente. Au total de 1880 à 2012, les mesures de températures moyennes de la surface des océans et de la terre montrent un réchauffement de 0,85° C. Tous les autres indicateurs climatiques, niveau des mers, acidification des océans, fonte des glaces, sont aujourd’hui dans le rouge.
Le rapport prévoit une hausse du niveau des mers qui se situe entre 29 et 82 cm, et pas à très long terme, mais pour la fin du 21ème siècle (2081-2100). La hausse moyenne enregistrée sur les années 1901 à 2010 atteint 1,7 mm par an, mais si l’on prend juste les années 1993 à 2010, elle monte à 3,2 mm par an. Cette hausse toucherait directement une personne sur 10 dans le monde, soit 600 à 700 millions d’humains. Le changement climatique impactera les phénomènes extrêmes comme les cyclones, les périodes de sécheresse ou les pluies diluviennes, phénomènes qui deviendront encore plus intenses.
La seule solution serait de maintenir la hausse des températures sous le seuil de 2° C, mais cet objectif ne pourrait être atteint qu’en suivant la trajectoire du scénario le plus ambitieux. Les émissions totales de gaz à effet de serre ne devraient pas dépasser une fourchette de 1 000 à 1 500 gigatonnes d’ici 2100. Elles avaient déjà atteint 531 gigatonnes en 2011 et elles sont en constante augmentation (3 % pour l’année 2011, et ce pourcentage s’accroît d’année en année), d’où l’urgence de prises de décision au niveau mondial.
Sources : IPCC (GIEC), Le climat change
3 réponses sur “GIEC : Le rapport de synthèse publié”
La TMAG (température moyenne annuelle globale) est montée de +0,7°C depuis 1900. Cette montée n’a pas été linéaire, et jamais en covariation significative avec le CO2, sauf pour la période 1978-1997. Depuis 1997, la TMAG est stable, et il est donc normal que la plupart des années de ce plateau soient plus « chaudes » que les années antérieures. Mais dire que « au total le XXIe siècle compte déjà treize des quatorze années les plus chaudes jamais observées » est une acrobatie sémantique manipulatoire qui a pour seul objectif de cacher le plateau. Tout ceci confirme que le GIEC et l’OMM sont des structures dominées par une idéologie rétrograde et mensongère.
Les conclusions de ce rapport de synthèse du GIEC proviennent de celles du SPM, résumé pour les décideurs. Or ce SPM est mis au point par les représentants des gouvernements, donc par les diplomates et de fonctionnaires, et il n’a aucune valeur scientifique. En fait, curieusement, plus les thèses du GIEC sont mises à mal par Mère Nature (par exemple, plus de RC depuis 18 ans), plus le SPM accuse l’homme d’être responsable de RC. Le SPM est publié en premier avec une forte médiatisation, puis le rapport scientifique AR5 est obligé, dans sa synthèse, de se mettre en conformité avec lui. Cela veut dire qu’un rapport sans aucune valeur scientifique impose sa loi à un rapport scientifique. Cette procédure, typique de celles de l’ONU, dont le GIEC est un satellite chargé de convaincre par tous les moyens de la réalité du RC et de la responsabilité de l’homme (cf les statuts du GIEC), est absurde et aboutit à leurrer les politiques et les citoyens du monde. Bref, ce dogme du Réchauffement Climatique Anthropique est le plus grand scandale planétaire de notre époque.
Quelques ajustements..
1) C’est pratique de prendre 1880 comme base de départ, mais cela n’a aucun sens : trop peu de couverture géographique par des centrales de mesure, et période plus froide….Ce qui est à peu près significatif, c’est l’évolution de la TMAG (température moyenne annuelle globale) depuis 1900, et elle est de 0,7°C. Par ailleurs, faire des acrobaties sémantiques pour masquer le plateau de TMAG depuis 18 ans, ce n’est pas très malin, et cela confirme l’idéologie rétrograde des dirigeants du GIEC.
2) Les océans ne sont pas acides mais alcalins. Si leur pH diminue, ils deviennent mois basiques. Le pH ne peut pas diminuer pas de 26%, car c’est une grandeur logarithmique. De plus, le pH varie selon la latitude, de 7,5 unités de pH à 8,2 unités de pH. Les mesures in situ sont très complexes, donc peu nombreuses, et elles ne permettent pas d’en tirer une conclusion sur les évolutions des pH.
3) « Hausse depuis 1901 aux latitudes moyennes de l’hémisphère Nord ». Et ailleurs ? Cherry picking ridicule qui ne prouve rien du tout.
4) Depuis 2 ans, la surface de la banquise arctique a regagné, en fin de fonte estivale, près de 1 Mkm2, par rapport à la période 2007-2012.
5) La banquise australe bat des records de superficie depuis plus de 10 ans, que ce soit en hiver ou en été.
6) A la fin de la dernière glaciation, les océans sont montés de 120 m, puis la montée s’est réduite à quelques mm/an. De 1901 à 2010, cela fait 1,7 mm/an, ce qui est conforme aux mesures du marégraphe de Brest. Et pourquoi ne pas dire que ce taux de montée reste constant et indépendant du taux de CO2 atmosphérique ?