Le nouveau rapport du Groupement Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC), intitulé Changements climatiques 2014 : conséquences, adaptation et vulnérabilité, estime qu’alors que les effets des changements climatiques se font déjà ressentir sur les continents et les océans, le monde reste mal préparé aux risques liés à ces changements. Il existe des possibilités de réagir, mais en cas de réchauffement important, elles se révéleront difficiles à gérer.
Le GIEC, créé en 1988 par l’Organisation Mondiale Météorologique (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) pour fournir des évaluations régulières du fondement scientifique de l’évolution du climat, des incidences et des risques associés et des possibilités d’adaptation et d’atténuation, rassemble 309 auteurs coordinateurs et réviseurs, originaires de 70 pays, qui bénéficient de l’aide de 436 contributeurs et 1 729 réviseurs experts et gouvernementaux.
Ce dernier rapport confirme l’importance et l’étendue des effets des changements climatiques causés par les humains, qui affectent déjà l’agriculture, la santé, les écosystèmes terrestres et océaniques, l’approvisionnement en eau et les moyens de subsistance de certaines populations. Un choix est nécessaire en ce qui concerne les risques encourus pour réagir aux changements climatiques, car leur nature devient plus claire, même si on n’est pas à l’abri de surprises liées à l’évolution du climat. Les risques sont dus notamment à la vulnérabilité par manque de préparation, à l’exposition aux menaces des peuples et des biens, et associés à des dangers (phénomènes climatiques). Il se révèle donc nécessaire d’investir dans une meilleure préparation, qui ne doit pas être trop axée sur les événements passés, mais sur un avenir en évolution. Il existe déjà une expérience de l’adaptation, qui peut représenter le point de départ de mesures plus audacieuses et plus ambitieuses.
Le réchauffement croissant augmente la probabilité d’incidences graves et généralisées, qui pourraient se révéler surprenantes, voire irréversibles. Ce qui est frappant dans ces incidences, c’est qu’elles se produisent partout : des petites îles aux grands continents, des pays les plus pauvres aux plus riches. Le mot de la fin reste donc sur une note plutôt pessimiste : étant donné le réchauffement considérable et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, les risques vont être difficiles à gérer, et même de gros investissements dans l’adaptation auront leurs limites.
Source : ONU