Faute d’avoir trouvé son public, Google vient d’annoncer la fin programmée de deux servies : l’un concernant la santé, Google Health, l’autre la consommation d’énergie, PowerMeter. Or, celui-ci concerne de près les possibilités d’économies d’énergie grâce à l’auto-surveillance de sa consommation, dont nous parlons régulièrement dans ces pages.
Nous allons arrêter deux produits qui n’ont pas marché comme nous l’espérions, mais ont servi de modèles influents (…) Même s’ils n’ont pas atteint l’envergure que nous espérions, nous pensons qu’ils ont fait ressortir l’importance de pouvoir accéder à l’information dans des domaines où c’est traditionnellement difficile.
Google Health existe depuis début 2008 et permet de stocker et de communiquer ses données médicales personnelles. Il s’arrêtera au 1er janvier, mais les abonnés pourront télécharger tous leurs documents pendant l’année 2012. Ce service, jamais traduit, était destiné plutôt au public américain, mais les internautes se sont a priori montrés réticents à mettre en ligne toutes ces informations confidentielles : on les comprend !
Google PowerMeter a été lancé fin 2009, nous nous en étions fait l’écho dans notre newsletter de novembre de cette même année. Il s’agit d’un outil logiciel qui se connecte aux données du compteur électrique grâce à un petit système posé sur celui-ci. Il remonte ces données sur l’espace personnel du site et permet donc de suivre en temps réel sa consommation d’énergie, de la comparer à celle d’autres consommateurs de profil semblable et à ses propres consommations passées. Ce service s’éteindra le 16 septembre, et le blog de Google prouve que la société est pourtant bien consciente de son utilité :
Nous sommes ravis que PowerMeter ait pu servir à démontrer l’importance de ce système, et servir de modèle. Malheureusement, nos efforts n’ont pas payé aussi rapidement que nous le souhaitions, et nous désactivons donc le service.
Il s’agit effectivement d’un service qui intéresse de près dans une époque où le mot d’ordre est aux économies d’énergie et les Européens se sentent maintenant tout à fait concernés, mais seulement depuis peu. Cela se rapproche du service que propose EDF pour ses abonnés équipés de compteurs Linky (voir notre article du 23 juin), mais dans ce dernier cas, aucun accessoire supplémentaire n’est requis puisque le compteur est lui-même communiquant. L’auto-surveillance de sa consommation d’énergie, de manière régulière et pratique, entraîne en effet un réflexe d’économie qui peut faire baisser de 10 à 15 % les quantités consommées. Côté Eco CO2 nous préparons dans le cadre de notre démarche T’es au courant ? et de sa déclinaison Ma ville est au courant ! un service de suivi de ses consommations. Si vous souhaitez être parmi les premiers à le tester n’hésitez pas à nous le signaler en utilisant le formulaire de notre site bilanCO2.