À Lathi (Finlande) en 2021, succède Grenoble depuis le 15 janvier cette année pour le titre de Capitale verte de l’Europe. C’est la treizième ville européenne à se voir récompenser par ce prix, et la deuxième ville française, après Nantes en 2013. Ce prix décerné par la Commission Européenne lui revient « pour son approche pionnière de la gestion du climat qui comprend un engagement fort en faveur du changement systémique, et pour son approche innovante de démocratie participative de la gouvernance des villes ».

Grenoble, 13ème Capitale verte de l’Europe
Lancé en 2006, le Prix de la Capitale verte de l’Europe est décerné chaque année depuis 2010 par la Commission européenne, pour encourager les villes à prendre en compte l’environnement dans leurs aménagements urbains. Il vient récompenser une ville européenne de 100.000 habitants au moins, faisant preuve d’engagements forts en matière de transitions sociales et environnementales.
Les villes candidates au titre de Capitale verte de l’Europe sont évaluées sur une base de 12 indicateurs : la contribution locale à la lutte contre le changement climatique planétaire, les transports, les espaces verts urbains, le bruit, la production et la gestion des déchets, la nature et la biodiversité, l’air, la consommation d’eau, le traitement des eaux usées, l’éco-innovation et l’emploi durable, la gestion de l’environnement par les pouvoirs locaux et la performance énergétique.
Selon Tim McPhie, porte-parole à l’environnement de la Commission européenne, « Le label de Capitale verte ne récompense pas forcément la meilleure ville dans chacun des 12 indicateurs, mais celle qui peut aller encore plus loin en inspirant les autres ».
De nombreuses animations pour tous les publics
Outre sa capacité à atteindre des objectifs environnementaux élevés, Grenoble a donc dû montrer son engagement dans des objectifs ambitieux et permanents pour l’environnement et le développement durable. Au même titre que les 13 villes qui ont reçu cette distinction, elle doit aussi représenter un modèle inspirant pour d’autres villes et promouvoir les meilleures pratiques environnementales. La Ville de Grenoble n’est pas seule : le projet est aussi porté par Grenoble Alpes Métropole et le Département.
Tout au long de l’année, ce ne sont pas moins de 600 animations tous publics qui seront organisées au titre de Capitale verte de l’Europe, dont 150 juste pour le premier trimestre, avec pour piliers la participation citoyenne, la culture et la science, et en ligne de mire les questions du dérèglement climatique. Un conseil scientifique regroupant 35 chercheurs, hommes et femmes, du site grenoblois accompagnera le territoire dans Grenoble capitale verte de l’Europe.
Le conseil scientifique organisera chaque mois, des événements autour des douze thèmes qui rythmeront l’année. Dès ce mois, des conférences sont organisées autour du climat et des inégalités face au changement climatique. En février le thème portera sur l’air et une conférence théâtralisée est déjà prévue. Outre les conférences, des pièces de théâtre, des expositions, des déambulations urbaines sont entre autres prévues, ainsi que des formats spécifiques pour les scolaires ou pour les acteurs économiques du territoire avec des débats et controverses. Un programme riche donc pour cette Capitale verte de l’Europe 2022, soutenue par une dotation de 350.000 euros de la Commission européenne et une aide de l’Etat, à hauteur de 4 millions d’euros.
Sources : Géo, L’Essor Isère, 20 minutes