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Grenoble, première ville européenne sans publicité

Plus de publicités dans les rues de Grenoble, ainsi en a décidé la municipalité en ne renouvelant pas le contrat avec le groupe d’affichage et de mobilier urbain JCDecaux. Elle se justifie d’ailleurs avec la 9ème édition de l’enquête TNS-Sofres « Publicité et société » (2013), qui notait que près des trois quarts des Français trouvaient la publicité envahissante, et même, pour 85 %, intrusive.

Le contrat avec le groupe Decaux prendra fin le 31 décembre de cette année (sauf pour les arrêts de bus et de tram, où il ne viendra à échéance qu’en 2019). De janvier à avril, l’entreprise procédera donc aux retraits des 326 panneaux publicitaires (plus de 2 000 m² au total) présents sur l’espace public de la ville. La mairie entamera alors une série de rencontres avec les acteurs culturels et les associations afin de convenir d’un nouveau dispositif pour leur affichage et de ses lieux d’implantation, celui-ci comprendra des affiches plus petites et adaptées, à destination des piétons et non des automobilistes. Elle compte d’autre part replanter 30 à 50 arbres, dans les espaces libérés par les panneaux publicitaires.

Grenoble sans pub

« Les responsables publics traditionnels ont pris du retard sur les nouvelles aspirations des habitants, sur les nouvelles façons de vivre et d’échanger. Alors que la réalité a évolué depuis longtemps, ils maintiennent en vie les vestiges des 30 Glorieuses et de la société de consommation : affichage publicitaire, grandes surfaces, grands projets inutiles, etc. Il est temps d’aller de l’avant, et de faire émerger une ville plus douce et plus créative. Une ville pensée à hauteur d’enfant. Une ville moins agressive et moins stressante, au service de notre créativité et de notre identité. Libérer l’espace public de Grenoble de l’affichage publicitaire est un pas dans cette direction » déclare Eric Piolle, maire de Grenoble.

Grenoble se déclare ainsi « première grande ville européenne à libérer l’espace public » et compte maintenant développer des « espaces d’affichage municipal et culturel » et un « affichage libre citoyen« . « Cette décision répond à la volonté de la municipalité d’embellir la cité, de développer l’expression citoyenne, de redonner de la place à la nature, de privilégier le commerce en ville et de protéger les jeunes générations » précise la mairie, désireuse de faire émerger « une ville à taille humaine, la ville où il fait bon vivre« , où piétons et cyclistes ont toute leur place.

Cette décision, qui l’amène à se priver d’une rentrée de 600 000 € par an, est cependant considérée comme « peu coûteuse » par la municipalité, car compensée par les économies déjà réalisées sur le budget « protocole » de la ville (réceptions et communications). Il ne restera donc de publicité dans la ville que dans les espaces privés (en nombre limité) et sur les arrêts de tram et de bus.

Source : Ville de Grenoble

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