Depuis le début de l’année (le 1er mars exactement), on nous avait plutôt habitués à une baisse régulière des tarifs réglementés du gaz, qui suivent désormais la formule tarifaire fixée par l’arrêté du 30 juin 2014. Mais pour le mois d’octobre, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), saisie par GDF Suez d’une proposition d’évolution de barème correspondant à une augmentation moyenne de 3,9 %, constate que cette hausse est bien conforme à la formule tarifaire.
Les tarifs réglementés du gaz naturel, mis en œuvre exclusivement par GDF Suez en tant qu’opérateur historique, concernent encore environ 8 millions de ménages français sur les quelque 11 millions se chauffant au gaz, les autres ayant déjà opté pour des offres de marché (chez GDF Suez ou chez les fournisseurs alternatifs. La CRE avait déjà évoqué ces derniers mois une augmentation de ces tarifs réglementés en raison de la conjugaison des facteurs météo, l’approche de l’hiver, et des facteurs conjoncturels, en l’occurrence le conflit russo-ukrainien. Or la dernière formule retenue par le gouvernement pour calculer les tarifs réglementés, renforce leur indexation sur le les prix du marché, alors qu’ils suivaient plus précédemment l’évolution des cours du pétrole.
Cette hausse moyenne de 3,9 % est modulée selon les contrats, les grandes et moyennes chaufferies enregistrant les plus fortes hausses. Pour les particuliers, elle se traduira par une augmentation de 1, 3 %, pour ceux qui n’utilisent le gaz que pour la cuisson, 2,4 % pour ceux qui s’en servent aussi pour chauffer leur eau et 3,8 % pour les ménages se chauffant au gaz. Cette hausse succède à sept mois consécutif de baisse, qui cumulés, représentent une diminution moyenne de 6,6 %, et la CRE note que la baisse de ces tarifs, depuis le 1er janvier, se situe donc maintenant à 3,5 %.
Lampiris, le fournisseur alternatif proposant le meilleur tarif selon le comparateur du médiateur de l’énergie (énergie-info), a réagi dans un communiqué à cette annonce, en rappelant que « Le tarif réglementé de vente, qui connaît comme à chaque début de saison de chauffe, une hausse, n’est appliqué que par l’opérateur historique et qu’il est calculé pour couvrir les coûts de celui-ci (article L. 445-3 du code de l’énergie) et non pour protéger le pouvoir d’achats des français. Ce ne sont donc pas les tarifs du gaz qui augmentent mais bien un tarif qui ne concerne qu’un opérateur, l’ensemble des autres acteurs du marché proposant tous des offres en deçà de ces derniers. »
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Ces hausses devraient encourager les ménages à faire des travaux d’économies d’énergie ! Les augmentations continueront encore et toujours, alors pourquoi continuer à consommer des énergies fossiles ?