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Indemnités kilométriques pour le vélo : bilan de la 2ème phase d’expérimentation

evaluation IKVLe décret relatif au versement de l’indemnité kilométrique pour le vélo (IKV) est paru au Journal Officiel du 12 février 2016. A cette occasion, l’ADEME et la Coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo (CIDUV) ont publié les résultats de la deuxième phase d’évaluation de l’IKV, réalisée de décembre 2014 à juin 2015. Si le premier bilan portant sur les six premiers mois (juin à novembre 2014) avait déjà fait apparaître des résultats positifs, cette seconde évaluation les confirme largement et montre leur amplification.

En effet, afin de répondre à des questions complémentaires apparues en cours d’expérimentation et de pouvoir suivre l’effet de la mesure sur une année calendaire complète, une seconde phase d’évaluation a été réalisée : 11 des 18 structures de la première phase d’expérimentation ont participé à cette seconde évaluation. L’IKV, fixée à 0,25 € le kilomètre, a déjà permis dans sa première phase d’expérimentation de doubler le nombre de pratiquants du vélo parmi les salariés des 18 entreprises volontaires testées. Au bout d’un an, elle a fait progresser le nombre d’employés se rendant au travail en vélo de 125 %. Et cette part modale continue de croître, essentiellement grâce à une pratique devenant de plus en plus régulière chez les nouveaux cyclistes.

Si on compare les entreprises ayant maintenu l’IKV après la première phase et celles l’ayant arrêtée, on s’aperçoit que son versement permet de mettre en avant l’impact relatif de cette mesure dans d’autres domaines, notamment sur l’effet de saisonnalité de la pratique du vélo : « la pratique hivernale du vélo est en effet supérieure au sein des entreprises ayant poursuivi le versement d’une IKV par rapport à celles ayant arrêté la démarche. Les nouveaux cyclistes y sont près de deux fois plus nombreux à avoir une pratique régulière en hiver (plus de 3 fois par semaine). »

De plus, cette évaluation permet de voir la perception positive de la mesure parmi les salariés, cyclistes ou non cyclistes : « Cet aspect positif se matérialise à la fois au niveau individuel par une valorisation du salarié adoptant des habitudes de déplacements vertueuses, mais aussi à l’échelle de l’entreprise en lien avec l’image positive que peut renvoyer cette mesure. » Il s’agit donc d’une mesure bien perçue dans les entreprises, y compris de ceux qui n’en bénéficient pas.

Par contre le principal frein concerne l’approche financière trop centrée sur le vélo avec impossibilité de cumuler l’IKV avec un remboursement d’une partie de l’abonnement aux transports en commun, ainsi que les plafonds mensuels verses : « à la belle saison environ 30% des bénéficiaires pourraient dépasser les plafonds mensuels s’ils restaient identiques à ceux fixés dans le cadre de cette expérimentation (35 à 50 € par mois en général). » Avec un plafond à 200 € annuels (limite d’exonération de cotisations sociales), « environ 60% des bénéficiaires pourraient dépasser ce seuil qui correspond à peu près à une pratique quotidienne sur un trajet de 4 km aller-retour. »

Cette étude met aussi en évidence des attentes complémentaires émergeant chez les nouveaux cyclistes. Il s’agit de la mise en place de services additionnels venant conforter la pratique. Ces attentes portent surtout sur les questions de stationnement vélo sécurisé, ainsi que la mise en place de vestiaires ou les possibilités d’entretien (mise à disposition de kits ou opérations d’entretiens des vélos organisées au sein de l’entreprise).

Source : ADEME

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