Un nouvel indice de qualité de l’air est entré en vigueur le 1er janvier de cette année. L’indice ATMO actuel date de 1994, il devenait donc nécessaire de le remettre à jour, pour répondre aux nouvelles normes européennes. En plus des 4 polluants réglementaires précédemment (dioxyde de soufre – SO2, dioxyde d’azote – NO2, ozone – O3 et particules de diamètre inférieur à 10 µm – PM10), dont il prend en compte les nouveaux seuils, il intègre désormais un nouveau polluant réglementé : les particules fines PM2,5.

Intégration des PM2,5 et nouveaux seuils

L’indice ATMO actuel est un indicateur journalier de la qualité de l’air calculé sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Il n’a pas connu d’évolution majeure depuis sa création. Mais l’enjeu de santé publique attaché à cet indice et le besoin d’information plus complète de la population rendaient nécessaires sa révision.
Le nouvel indice de qualité de l’air prend donc désormais en compte les particules fines PM2,5 en alignant ses seuils sur ceux de l’Agence européenne pour l’environnement. Leurs effets néfastes pour la santé sont en effet avérés. Mais il connaît également d’autres modifications. Il doit maintenant fournir une prévision calculée à l’échelle de chaque établissement public de coopération intercommunale (EPCI), sur l’ensemble du territoire national, y compris outre-mer. Il ne se limite donc plus aux grandes agglomérations.
Une nouvelle échelle
Son échelle évolue également avec la disparition du niveau « très bon » et l’apparition d’un niveau « extrêmement mauvais ». Il se décline en 6 classes : Bon / Moyen / Dégradé / Mauvais / Très mauvais / Extrêmement mauvais. Et son code couleur s’étend désormais du bleu (bon) au magenta (extrêmement mauvais).
Ce nouvel indice permet à chacun de connaître l’état de la qualité de l’air plus finement, près de chez soi et notamment d’adapter ses activités en conséquence. Sa nouvelle version donne une représentation différente de la qualité de l’air graduation et ses changements de seuil permettent de mieux la décrire. Cependant, s’il prend en compte chaque polluant individuellement, il ne s’occupe pas des « effets cocktails » de plusieurs polluants.
Par ailleurs, ce qui peut apparaître comme une augmentation du nombre de jours avec une qualité de l’air moyenne, dégradée, mauvaise ou très mauvaise découle du changement de la méthode de calcul, de l’intégration des PM2,5, et de nouveaux seuils. Cela ne résulte pas d’une dégradation réelle de la qualité de l’air : celle-ci au contraire tend à s’améliorer depuis vingt ans.