Les centrales électriques fonctionnant grâce au soleil ou au vent sont par nature intermittentes, et doivent être appuyées par des installations thermiques qui permettent de lisser la production et d’alimenter lors des pics de consommation, même si le photovoltaïque et l’éolien sont provisoirement indisponibles. Mais la centrale de Stillwater (Nevada) représente une première mondiale : il s’agit d’une centrale « hybride » combinant deux sources d’énergies renouvelables, la géothermie et le solaire, la première permettant de pallier l’intermittence de la seconde.
En effet, l’adjonction de panneaux photovoltaïques d’une puissance de 26 MW vient compléter la centrale géothermique de 33 MW, fonctionnant depuis 2009. Filiale du groupe italien ENEL, EGP (Enel Green Power) North America a procédé à l’installation de 89 000 modules photovoltaïques, sur un terrain adjacent à l’unité de production préexistante. Il s’agit, selon ENEL, d’un prototype afin de développer d’autres projets de cette nature.
Un concept appliqué pour la première fois au monde, selon Steven Chu, secrétaire américain à l’énergie. Il s’agit bien là de combiner deux énergies renouvelables complémentaires : la permanence de la géothermie jouant le rôle dévolu aux centrales thermiques traditionnelles et compensant l’intermittence du soleil. Ce principe pourrait être développé avec l’association de toute énergie renouvelable régulière (géothermie comme ici, mais aussi hydraulique) avec une énergie variable (le solaire, l’éolien).
Source : L’Expansion, open.energyland (photo)