Selon une nouvelle étude de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), consacrée aux coûts de production des énergies vertes, « toutes les technologies renouvelables seront compétitives par rapport aux énergies fossiles en 2020. » Les coûts de l’éolien et du solaire, qui ont déjà considérablement baissé, devraient continuer sur cette tendance, au point que ces deux énergies reviendront moins cher que les énergies fossiles (fioul, gaz, charbon). Les autres énergies vertes progressent quant à elles rapidement.
Les coûts de production de l’électricité éolienne terrestre ont déjà diminué d’un quart depuis 2010, ceux de l’électricité solaire photovoltaïque ont, quant à eux, chuté de 73 %. Ces derniers devraient encore baisser de moitié d’ici 2020. Pour les meilleurs projets, ces deux sources renouvelables pourraient fournir de l’électricité pour l’équivalent de 0,03 dollar par kWh, voire moins, dans les deux prochaines années, soit moins que les énergies fossiles (entre 0,05 et 0, 17 $ par kWh, selon les pays et leurs réglementations). Dans les douze derniers mois, ces prix s’élevaient encore entre 0,06 et 0,10 $ par kWh. D’autres énergies renouvelables, comme la bioénergie, la géothermie et l’hydroélectricité, ont déjà des coûts très compétitifs par rapport aux énergies fossiles.
Les deux moteurs de ces récentes réductions de coûts sont, selon l’Irena, des pratiques d’approvisionnement concurrentielles et l’émergence de nouveaux développeurs de projets expérimentés sur le marché mondial. Il faut bien entendu y ajouter des progrès technologiques continus.
En ce qui concerne l’éolien en mer ainsi que les installations d’énergie solaire à concentration installées entre 2020 et 2022, elles coûteront, elles aussi, entre 0,06 et 0,10 $ par kWh, ce qui aura pour effet d’accélérer leur déploiement. Déjà, certains pays ont affiché des coûts records pour l’énergie solaire : c’est le cas notamment aux Emirats Arabes Unis, au Mexique et au Pérou, où es projets sont déjà mis en service pour moins de 0,04 $par kWh.
« Se tourner vers les énergies renouvelables pour une nouvelle production d’énergie n’est pas simplement une décision respectueuse de l’environnement, c’est maintenant de plus en plus une décision économique intelligente » a déclaré Adnan Z. Amin, Directeur général de l’Irena. « Les gouvernements du monde entier reconnaissent ce potentiel et vont de l’avant avec des programmes économiques à faible émission de carbone, soutenus par des systèmes énergétiques basés sur les énergies renouvelables. Nous nous attendons à ce que la transition s’accélère et soutienne les emplois, la croissance, l’amélioration de la santé, la résilience nationale et l’atténuation du changement climatique dans le monde entier en 2018 et au-delà. » Pour l’agence, « Cette nouvelle dynamique témoigne d’un changement significatif de modèle énergétique. »
Sources : La Tribune, Actu-Environnement, Irena