Jacques Allard, Président d’Eco CO2, a très récemment pris la parole sur CareNews pour présenter son parcours d’entrepreneur. Il a répondu aux questions de Flavie Deprez, sur ce média des acteurs de l’engagement qu’elle co-dirige. Il revient dans le podcast « Changer la norme » sur la création de l’entreprise et les valeurs qu’elle souhaite véhiculer. Il explique pourquoi « Les gens qui rejoignent Eco C02 recherchent du sens dans leur carrière ».
Jacques revient sur les 25 ans passés chez EDF et sur son rôle dans EDF Business Innovation, et notamment l’accompagnement des salariés du groupe désireux de créer leur propre entreprise. Après avoir créé deux filiales pour EDF, il bénéficie lui aussi de cet accompagnement pour monter sa propre entreprise. « Si ça n’avait pas existé, je ne l’aurais probablement pas fait. J’avais 50 ans et encore 3 enfants à charge. C’est ma fille aînée qui m’a convaincu de le faire. […] Cela reste une sécurité [d’être salarié], mais ce n’est toutefois pas ça qui te motive au jour le jour. Ce qui m’a finalement décidé, c’est que c’est tellement plus plaisant de monter sa propre activité », explique-t-il.
A l’origine (2009), l’idée s’appuyait sur la taxe carbone promise par le gouvernement Fillon, mais finalement jamais mise en place. Le modèle économique reposera finalement sur le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE). Si ceux-ci sont à 90 % destinés à financer des travaux de rénovation thermique, il reste 10 % pour des programmes d’information. Eco CO2 cherche à engager le changement de comportement dans la manière de consommer l’énergie, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises.
Jacques rappelle qu’à l’époque, personne n’y croyait et n’était prêt à financer Watty à l’école. Cela lui a donc valu « 4 ans de galère » avant l’hypercroissance connue par Eco CO2 depuis 2014. L’entreprise comptait 30 salariés en 2018, elle s’est enrichie de 30 nouveaux talents depuis et les recrutements ne sont pas terminés.
A la question de l’intégration d’Eco CO2 aux valeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui s’applique plus généralement à des associations, Jacques Allard explique qu’à l’image de M. Jourdain (Le Bourgeois Gentilhomme, Molière) : « Je ne savais pas ce qu’était que l’ESS, mais c’est ce que nous faisions. Nous sommes une société, pas une association, mais on a un impact écologique évident et des valeurs humaines ». Peu d’acteurs de l’ESS travaillent actuellement dans le domaine de l’énergie, sauf Enercoop. Et pourtant, nous avons depuis obtenu l’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale).
Enfin, s’il avait une personne politique à chercher à convaincre, ce serait M. Blanquer, Ministre de l’Education Nationale. Avec notre programme-phare (Watty à l’Ecole), nous aurons bientôt sensibilisé 200 000 enfants des écoles maternelles et primaires à l’importance d’économiser énergie et eau. Mais cela devrait concerner 7 millions d’élèves, au risque que cela nous échappe et soit intégré dans les programmes.
Pour écouter l’intégralité de cet entretien, rendez-vous sur CareNews