Les Amis de la Terre, en partenariat avec la Confédération Paysanne, viennent de lancer la 9ème édition des Prix Pinocchio. Cette année, c’est l’agrobusiness qui est dans le viseur de l’ONG. Les internautes ont jusqu’au 19 février pour départager les trois entreprises présélectionnées. Ils éliront ainsi celle qui mérite le plus ce prix qui vise le greenwashing et les abus du secteur.
Des prix cette année dédiés à l’agrobusiness
Les Prix Pinocchio ont en effet pour objectif cette année de rappeler l’importance pour tous « de la reprise en main de leur modèle agricole et alimentaire afin d’engager une transition qui réponde aux enjeux de climat, d’emploi, de bien-être animal, de biodiversité, de protection des écosystèmes et de dynamique territoriale ».
Sur la base d’études documentées, trois entreprises ont été nominées pour le décalage entre leur vitrine professionnelle et la réalité de leurs agissements : pressions sur les producteurs, activités dangereuses pour le climat, pollutions… Il s’agit de Yara (producteur d’engrais), Lactalis et Bigard.
Le public a ainsi jusqu’au 19 février pour départager les trois entreprises nominées, en votant sur le site des Prix Pinocchio. Ils désigneront ainsi la pire d’entre elle en matière de greenwashing. « La gagnante sera annoncée lors d’une cérémonie de remise de prix d’un format inédit », annonce le site des Amis de la Terre.
Trois entreprises en concurrence pour les Prix Pinocchio
La première est ainsi décrite par l’ONG : « Yara, nominée dans la catégorie « Les engrais chimiques, c’est magique », se voit ainsi pointée du doigt pour sa promotion d’une « agriculture intelligente face au climat » tandis que sa production d’engrais chimiques provoque en réalités de graves dommages sur le climat, la santé, l’air et l’eau, et fragilise l’autonomie des paysans ».
Pour la seconde, elle explique que « Lactalis, nominée dans la catégorie « Se faire du blé avec les produits laitiers », n’hésite pas, quant à elle, à mettre en avant ses marques dans des publicités idylliques tout en foulant les droits des travailleurs du secteur, en s’accaparant la valeur de leur travail et en multipliant les scandales sanitaires et environnementaux ».
Enfin, en ce qui concerne la troisième, elle précise que « Bigard, pour la catégorie « La face cachée de ton steak », cherche à maximiser sa compétitivité en concentrant l’abattage, en incitant à un élevage industriel intensif et en menant la course aux bas prix, au détriment de ses salariés et des éleveurs du secteur ».
Source : Les Amis de la Terre