La région Basse-Normandie dispose de nombreux atouts lui permettant d’envisager un avenir prometteur en énergies marines renouvelables : des vents forts et réguliers, un des courants de marées les plus puissants d’Europe, et, plus proche et concret, la construction d’une usine de fabrication d’éoliennes offshore par un consortium mené par Alstom.
Les parcs éoliens offshore constituent maintenant une technique bien rôdée… dans les autres pays d’Europe. Mais le site de Courseulles sur Mer (Calvados), retenu pour accueillir l’un des quatre programmes sujets à appel d’offres de l’état, a été attribué au mois d’avril à un consortium mené par EDF, et qui comprend Alstom (de même que ceux de Saint-Nazaire et de Fécamp).
Bien que cela représente au total peu par rapport à nos voisins européens : 6 GW installés à l’horizon 2020, alors que l’Allemagne table sur 22GW, et le Royaume-Uni sur 38 GW, des emplois suivront. La France mise en effet sur 10 000 emplois créés grâce à l’éolien offshore. Cette création va de plus permettre la construction des usines de fabrication d’éoliennes offshore (d’une puissance de 3 MW) les plus grandes du monde par Alstom, dont l’unité de Cherbourg qui produira les pales d’une envergure de 73 m.
Mais il reste un autre type d’énergies marines à développer : les hydroliennes, qui n’en sont encore qu’ à leur début (voir notre article sur l’Arcouest). Ce type d’appareils s’installe dans des endroits où la vitesse du courant dépasse 2 mètres par seconde. Et la région est bordée par le Raz Blanchard, puissant courant de marées situé entre la pointe ouest du Cap de la Hague et Aurigny et qui longe toute la côte ouest du Cotentin. On y enregistre des vitesses de courants de 6 à 12 nœuds marins (soit plus de 3 m/s à plus de 6 m/s). La région compte donc sur cet atout pour développer sa production d’énergies marines renouvelables, et donner une nouvelle impulsion à son économie.
Reste encore à accorder entre eux tous les utilisateurs professionnels de la mer, car les conflits d’usages risquent de se développer. Les impacts écologiques doivent aussi être pris en compte, de même que les particularités de la gestion du domaine public maritime. Dans ce but, le 20 juin prochain, l’Institut Régional du Développement Durable Basse-Normandie organise des rencontres entre professionnels de la mer, industriels, scientifiques, élus, responsables d’associations et citoyens impliqués dans le développement des Energies Marines Renouvelables pour mieux comprendre les enjeux de leur développement. Elles auront lieu à l’université de Caen. Les informations de ce type se multiplient d’ailleurs dans la région, puisque le 24 mai, c’est la ville de Cherbourg qui accueillit un séminaire sur le thème : « Les énergies marines renouvelables : une approche atlantique ».
Sources : Ouest-France, Conseil Régional Basse-Normandie