Voilà une certification qui a su se faire discrète jusqu’à maintenant ! Bien qu’existant depuis des années, la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) est encore largement ignorée du grand public. Elle monte toutefois en puissance, si l’on en croit les chiffres publiés par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Elle se situe entre l’agriculture conventionnelle, dite « raisonnée » et la bio.
10 ans d’existence pour le label HVE
L’idée d’une certification environnementale des exploitations agricoles est issue du Grenelle de l’Environnement (2007). Le label HVE a été lancé en 2011. Il répond donc à des critères définis par les pouvoirs publics français et non européens. Les exploitations qui la désirent doivent passer 3 niveaux de progression. Il garantit que les pratiques agricoles utilisées sur l’ensemble d’une exploitation préservent l’écosystème naturel et réduisent au minimum la pression sur l’environnement (sol, eau, biodiversité…).
Le premier niveau concerne le respect des pratiques essentielles de la réglementation environnementale. Le second, l’adoption de techniques à faible impact environnemental. Le troisième consiste à respecter des mesures de seuils de performance environnementale en matière de biodiversité et de faible dépendance aux intrants. Les exploitations ayant atteint ce troisième niveau peuvent afficher le label HVE. La Haute Valeur Environnementale repose sur quatre thématiques environnementales : le respect de la biodiversité, de la stratégie phytosanitaire, de la gestion de la fertilisation et de la ressource en eau.
Des chiffres en forte progression pour la Haute Valeur Environnementale
En 2020, le ministère dénombre 8 218 exploitations agricoles certifiées HVE. Il note une progression de 52 % sur les six premiers mois de l’année. Au-delà de la filière viticole, précurseur en la matière, les filières de l’arboriculture, du maraîchage, de l’horticulture et des grandes cultures ont continué leur engagement dans le dispositif. Les exploitations HVE restent cependant mal réparties sur le territoire.
Pour la première fois, au 1er juillet 2020, les surfaces couvertes par les exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale ont été recensées. Elles couvrent 366 325 hectares de la Surface Agricole Utile (SAU) française, soit environ 1,35% de celle-là. Pour comparaison, les exploitations certifiées en agriculture biologique représentent 8,5% de la SAU française. La différence majeure réside, pour la HVE, dans la permission d’utiliser des fertilisants chimiques et pesticides. De plus, pour l’élevage, la certification HVE n’a aucune exigence en matière de bien-être animal.
Sources : HVE-asso, Ministère de l’Agriculture, Bio Consom’Acteurs
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