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La circulation alternée bien acceptée, selon l’évaluation de l’ADEME

L’ADEME a évalué la réaction des Franciliens lors de la mise en œuvre de la circulation alternée le 17 mars dernier, dans Paris et la petite couronne, pour cause pics de pollution constatés, comme dans toutes les grandes villes françaises. L’objet de l’étude était de mieux connaître les pratiques mises en place, le vécu et la perception du dispositif. Et celui-ci a finalement été bien accepté et jugé à la fois pédagogique et peu contraignant.

Une grande majorité des sondés reconnaissent en effet à cette journée une vertu pédagogique : pour 70 % d’entre eux, elle a permis de sensibiliser les Franciliens aux problèmes de pollution de l’air. Mais les mesures les plus efficaces résident selon eux dans des modes de transport alternatifs (gratuité des transports en commun pour 83 %, développement des systèmes de partage de vélos ou d’automobiles pour 73 % et covoiturage pour 69 %) ou dans la restriction de l’usage des véhicules les plus polluants en centre-ville, mesure, allant même jusqu’à l’interdiction pour certains, que 68 % des sondés préconisent.

respect du dispositif circulation alternéeLe dispositif a d’ailleurs été globalement respecté (80 %), apparaît comme justifié à 69 % et finalement peu contraignant – une grande partie des Franciliens étant, il est vrai, habitués à se passer de voiture pour leurs déplacements domicile-travail : seuls 30% des personnes interrogées utilisent une voiture ou une moto comme principal mode de déplacement pour se rendre sur leur lieu de travail. Les sondés reconnaissent à une très grande majorité (85 %) la circulation comme la principale cause de pollution, et les trois quarts se disent préoccupés par la qualité de l’air qu’ils respirent. Ils se disent donc prêts à agir et sont en demande d’informations sur les mobilités alternatives pour lesquelles 55% des sondés se déclarent insuffisamment informés.

« Pour réduire l’impact sur la qualité de l’air des transports routiers dans les zones urbanisées les plus polluées, il est nécessaire d’agir prioritairement sur les véhicules les plus émetteurs de particules et d’oxydes d’azote (NOx), en particulier le parc Diesel non équipé de filtres à particules fermés, et de les substituer par d’autres modes de transports ou par des véhicules moins polluants » préconise l’ADEME comme action pérenne ne se limitant pas aux seuls pics de pollution.

« La réussite de la mise en œuvre du dispositif de circulation alternée démontre avant tout que les citoyens sont prêts à se conformer à des actions touchant aux véhicules les plus polluants pour peu que ces actions soient suffisamment expliquées, vécues comme légitimes et qu’elles soient accompagnées des solutions adaptées à la situation de chacun » conclut l’ADEME qui rappelle que qu’en Europe, les « Low Emission Zones » (LEZ), qui interdisent la circulation des véhicules les plus polluants dans les agglomérations confrontées à des problèmes de qualité de l’air, ont démontré leur efficacité comme mesure pérenne pour réduire les niveaux de pollution par les particules (jusqu’à 15% des particules PM2,5 à Londres) et le dioxyde d’azote.

Source : ADEME

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