L’Institut Choiseul, en partenariat pour la seconde année consécutive avec le Cabinet KPMG, offre dans l’étude Choiseul Energy Index une évaluation neutre et objective de la compétitivité énergétique des états, en se fondant sur une quinzaine d’indicateurs. Cette évaluation mondiale classe 146 pays, répertoriés en cinq catégories, des plus performants aux plus défaillants : très performants (12 pays), performants (33 pays), intermédiaires (53), défaillants (32), très défaillants (16).
Un état compétitif en matière énergétique se doit idéalement d’être peu déficitaire du point de vue énergétique, avec une part d’énergies renouvelables significative, d’offrir à sa population un large accès à l’électricité (avec une production nucléaire pour contribuer à la sécurité d’approvisionnement), de limiter ses émissions de CO2. En bref, il s’agit d’un état qui offre un mix énergétique équilibré et propose une électricité disponible et accessible, en maîtrisant son impact sur l’environnement.
En matière de compétitivité énergétique, l’Europe est de loin le continent qui affiche les meilleurs résultats : 6 de ses états figurent dans le top 10, 11 dans le top 20. Norvège, Suède, Danemark et Islande (ex-æquo avec les Etats-Unis et le Canada) occupent les 4 premières places. L’Amérique place 3 états dans le top 10 : outre les Etats-Unis et le Canada, la Colombie y figure à la dixième place. Pour l’Asie, ce sont la Nouvelle-Zélande (7ème), l’Australie (10ème ex-æquo) et la Corée du Sud qui font partie du Top 20 mondial, le Japon n’arrivant que 33ème (un effet de Fukushima ?). Par, le continent africain se situe plus dans la catégorie « très défaillants » où il classe 9 pays.
Si la France fait encore partie des pays les plus performants, elle y occupe cependant la 12ème et dernière place. La répartition mondiale, selon l’Institut Choiseul, s’articule autour de trois tiers d’égale importance : « un premier bloc d’États performants composé en grande partie de pays occidentaux ; un ensemble d’une cinquantaine d’États en situation intermédiaire ; un dernier tiers d’États en difficulté voire en défaillance. » La très grande majorité des pays du G20, se situent dans les pays performants, voire très performants. Seuls l’Inde, l’Indonésie et la Turquie se situent en-dessous de la moyenne mondiale. En ce qui concerne la qualité du bouquet énergétique, la France se situe légèrement en-dessous de la moyenne mondiale, alors que la Norvège et la Colombie occupent les deux premières places, suivies par tout un bataillon de pays africains et latino-américains.
En ce qui concerne la qualité, la disponibilité et l’accès à l’électricité, Finlande, Belgique et France se partagent les trois premières places, et globalement les pays industrialisés se trouvent en tête de classement :
Pour ce qui concerne l’accès et la qualité de l’électricité, éléments indissociables d’un développement durable et équilibré, les pays européens, sans surprise, confisquent les premières places. L’Asie se situe dans une situation intermédiaire (même s’il convient de souligner la performance de la Corée du Sud et du Japon, respectivement quatrième et onzième dans cette catégorie) tandis que la plupart des pays africains se retrouvent en queue de peloton, ce qui explique en partie les retards que connaît ce continent en matière de développement économique et d’industrialisation.
La situation se présente bien différemment en matière d’empreinte environnementale, la situation se présente très différemment : l’Amérique latine est très fortement présente dans les premières places. Ce qui n’est pas le cas de la France, 66ème rang, juste au-dessus de la moyenne mondiale, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni (40ème place), mais encore loin devant la Chine ou les Etats-Unis (118ème place ex-æquo).
Source : Institut Choiseul