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La COP26 victime indirecte du coronavirus

La COP26 reportéeSi l’année 2020 devait être une année clé pour les négociations mondiales sur le climat et la biodiversité, c’était sans compter avec le coronavirus. En s’invitant dans nos vies, il bouscule quelque peu les calendriers. Dernière victime en date : la Conférence des Parties de 2020 (COP26). Elle devait se tenir à Glasgow (Royaume-Uni) en novembre, mais sa date vient d’être reportée à 2021. D’autres rendez-vous majeurs risquent également d’être reportés.

La 26ème Conférence des Parties ou COP26

La Conférence des Parties ou Conference of Parties en anglais (d’où COP) est en effet un rendez-vous annuel. En 1992, à l’occasion du sommet de la Terre de Rio de Janeiro, l’ONU (Organisation des Nations Unies) s’est dotée d’un cadre d’action de lutte contre le réchauffement climatique : la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques). Cette convention réunit presque tous les pays du monde qui sont qualifiés de « Parties ». Leurs représentants se regroupent une fois par an depuis 1995 lors des « COP », chaque année dans un pays différent.

Lors de ces COP, les États signataires peuvent entériner des accords sur la réduction des émissions anthropiques de gaz à effet de serre, avec des objectifs communs ou différenciés. Ils évaluent également à ces occasions l’évolution de leurs engagements et de l’application de la convention-cadre. Si certaines marquent de réelles avancées, d’autres se révèlent largement décevantes.

C’était au Royaume-Uni d’organiser la COP de cette année, la 26ème depuis 1995, d’où « COP26 ». « Compte tenu de l’impact mondial et continu du Covid-19, la tenue d’une COP26 ambitieuse et inclusive en novembre 2020 n’est plus possible », a annoncé le 1er avril le gouvernement britannique. Il l’a donc reportée à 2021, toujours dans la ville écossaise, mais à une date non encore précisée.

Cette COP26 est pourtant considérée comme la plus importante depuis la COP21 (Paris en 2015). En effet, les Etats devaient réviser lors de cette conférence leurs engagements pour le climat. Les engagements actuels pris par les nations conduiraient à un réchauffement du climat global de 3°C au moins, bien loin de l’objectif de l’Accord de Paris, qui consistait à le contenir en-dessous de 2°C.

D’autres rendez-vous majeurs reportés

La COP26 n’est pas la seule à souffrir des effets du coronavirus. Plusieurs autres événements, consacrés à la nature, vont connaître le même sort que celui sur le climat. Le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui était prévu à Marseille du 11 au 15 juin, devrait finalement se tenir en janvier 2021, mais rien n’est encore officialisé. Ce congrès est aussi l’occasion de mettre à jour la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN.

Autre événement majeur de l’année attendu sur la biodiversité, la 15ème réunion de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15). Elle doit servir à établir un plan mondial pour protéger et restaurer les écosystèmes, indispensables à l’humanité d’ici 2050, après l’échec des objectifs qui avaient été adoptés en 2010 pour la décennie écoulée. Initialement prévue en octobre à Kunming, en Chine, elle aura très certainement lieu elle aussi en 2021, toujours en Chine, vraisemblablement au cours du premier trimestre.

Enfin, dernier sommet important, celui de l’ONU sur les océans, qui devait avoir lieu au mois de juin au Portugal, est aussi reporté à une date ultérieure en raison de la crise sanitaire que traverse le monde entier.

Source : AFP

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