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La dégradation du plastique libère des gaz à effet de serre

Dégradation de plastique

Une étude publiée par l’Université de Hawaï dans la revue Plos One montre que le plastique, en se dégradant, libère des gaz à effet de serre. Bien que les chercheurs n’aient pas encore déterminé la quantité de gaz ainsi libéré, ils pensent que celle-ci, non comptabilisée actuellement dans les calculs d’émissions, doit contribuer au réchauffement climatique.

Dégradation de plastique

Le polyéthylène particulièrement émetteur de gaz à effet de serre

Les chercheurs ont réalisé des tests sur de nombreux types de produits, comme les bouteilles d’eau, les sacs d’emballage, les emballages de sandwichs, etc. Ils se sont alors rendu compte que le polymère plastique le plus répandu, le polyéthylène, « était l’émetteur le plus prolifique« . Cette production de gaz à effet de serre s’accroît encore lorsque ces plastiques sont exposés au soleil. Et, insiste Sarah-Jeanne Royer, une Québécoise co-auteur de l’étude, « plus le plastique se dégrade en petits morceaux, plus il produira de gaz« .

Des gaz encore non quantifiés

Huit milliards de tonnes de plastiques sont produits dans le monde. Beaucoup se retrouvent échoués sur les plages ou flottant sur les océans. Si les chercheurs n’ont pas encore déterminé la quantité de gaz émise, « il est urgent de le faire« , insiste l’autre co-auteur, David Karl, enseignant à l’Université de Hawaï. D’autant qu’il est prévu que la production de plastique double dans les deux prochaines décennies ! « Notre découverte apporte encore une fois la preuve qu’il faut arrêter la production de plastiques à la source, en particulier les produits à usage unique » insiste Sarah-Jeanne Royer.

L’étude montre par ailleurs que tous ces gaz à effet de serre émis, le méthane ou l’éthylène par exemple, ne sont actuellement pas comptabilisés dans les calculs tentant de mesurer la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre et leur impact sur le climat. Cette source  « n’est pas encore prise en compte dans les calculs pour les cycles du méthane et de l’éthylène, et pourrait s’avérer significative« , prévient David Karl.

Sources : AFPMétéo Média

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