En 2015, la facture moyenne du chauffage s’est montée à 1 590 €, selon les chiffres de l’étude de Quelle Energie, réalisée à partir de 205 000 bilans énergétiques. Un chiffre en baisse de 6,7 % par rapport à l’année précédente, et qui s’explique par la conjugaison de la douceur du climat et de la baisse du prix du fioul.
Au-delà de cette moyenne, il est intéressant de noter que, selon l’énergie qu’on utilise pour se chauffer, on n’est pas tous logés à la même enseigne. Ainsi l’électricité, l’énergie la plus utilisée pour le chauffage (35 % des Français s’en servent), est aussi la plus chère : avec une facture moyenne de 1 767 €, les usagers ont vu leurs frais grimper de 5,7 %. Même si le bois a sérieusement augmenté (+6,3 %, la plus forte hausse), il reste encore le combustible le plus avantageux, avec une facture moyenne de 835 €. Le prix du gaz (qu’utilisent près d’un tiers des Français) est en hausse de 3,4 % par rapport à l’année précédente, mais ses adeptes sont dans les normes avec 1 596 € de facture moyenne. Par contre, le prix du fioul s’est écroulé, entraînant avec lui une baisse de 19,44 %, soit une facture bien plus légère pour les consommateurs : elle reste cependant assez élevée, avec une moyenne de 1 651 €. L’étude remarque que les Français sont toujours un peu réticents à passer aux énergies renouvelables pour leur chauffage.
Par, ils sont de moins en moins à utiliser un chauffage d’appoint : seuls 10 % s’en servent, contre encore 13 % en 2013. S’ils en ont vraiment besoin, ils privilégient le bois à 66 % au chauffage électrique (29 %). Ce délaissement est dû à des chauffages principaux de plus en plus performants, rendant inutile le recours au chauffage d’appoint.
La température moyenne dans les logements est de 20°, alors que l’ADEME en préconise 19, rappelant qu’un degré de mois se traduit par une baisse pouvant aller jusqu’à 7 % de la facture d’énergie. Toutefois, pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la température de confort se situe entre 20° et 21°. Examinée de ce point de vue, la température des logements reste dans la norme. Enfin, question classe énergétique, la moyenne du parc immobilier français se situe en E (250 kWh/m²/an) : de ce côté, il y a donc encore beaucoup à faire. Les meilleures solutions résident dans la rénovation des logements et les travaux d’isolation.
Source : Quelle Energie