Le 1er janvier 2023 au plus tard, la distribution automatique de tickets de caisse pour tout paiement disparaîtra. C’est un article du Code de l’environnement qui en prévoit la suppression, afin de lutter contre le gaspillage, de papier entre autres, qu’ils représentent. Car il faut bien le dire, si parfois nous en faisons un peu collection en les entassant dans nos poches ou nos sacs, leur destination finale, à brève échéance la plupart du temps, est la poubelle.

30 milliards de tickets de caisse imprimés
Rien qu’en France, 30 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année. Ce qui représente 2,5 millions d’arbres abattus, sans parler des milliers de litres d’eau nécessaires à leur fabrication. En sortir un à chaque achat est une coutume d’autant plus nuisible que ces tickets de caisse, de petite taille et imprimés sur du papier thermique, ne sont pas recyclables. Et, bien que très légers, ils finissent par représenter des volumes de déchets importants. Ils en existent également imprimés sur papier recyclé, mais le consommateur a bien du mal à les distinguer…
Les grandes surfaces ont encore quelques mois devant elles pour s’adapter, puisque l’interdiction n’adviendra qu’au début 2023. Concrètement, le client qui voudra absolument avoir son ticket de caisse devra en faire la demande, car il ne sera plus délivré automatiquement. Déjà plusieurs marques proposent d’ailleurs de l’envoyer par courriel.
Des économies appréciables pour les magasins
Et d’ores et déjà, certaines enseignes de la grande distribution ont commencé à jouer le jeu. Carrefour et Système U par exemple. Dans certains magasins, elles proposent de ne plus imprimer le ticket de caisse. Une économie déjà non négligeable : « Pour les 1 600 magasins que nous comptons, c’est, au total, 40 000 kilomètres de rouleau que nous allons pouvoir économiser. Les petits gestes additionnés les uns aux autres finissent par peser lourd », remarque Thierry Desouches, directeur de la communication de Système U.
Ce n’est pas une mauvaise chose pour la santé non plus. En 2013, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) déclarait que « pour tous les groupes de population de plus de trois ans, le papier thermique représentait la deuxième source la plus importante de BPA [Bisphénol A] après l’alimentation (pouvant représenter jusqu’à 15 % de l’exposition totale dans certains groupes de population) ».
En France, cette substance chimique, reconnue comme perturbateur endocrinien, est interdite dans tous les contenants alimentaires depuis 2015, mais en Europe seulement depuis l’an dernier. Depuis, d’ailleurs beaucoup de ces tickets de caisse affiche une ligne imprimée de plus pour préciser que le papier utilisé ne contient pas de bisphénol A.
Sources : Positivr, France-Info, Mobile transaction, Efsa