Blog d’Eco CO2

Vous donner les clés pour comprendre et agir pour la transition énergétique

La fin des guirlandes lumineuses…

la fin des guirlandes lumineusesAprès les fêtes, voici venu le temps de se débarrasser des guirlandes lumineuses qui ne fonctionnent plus. En Europe, nous en avons déjà beaucoup, mais d’autres en ont plus encore. Ainsi aux Etats-Unis, ce sont des milliers de tonnes de guirlandes de Noël qui se retrouvent dans les poubelles, en raison d’un circuit industriel de recyclage encore peu développé. Par contre, la Chine, elle, en a trouvé la réutilisation : après traitement approprié (et récupération des métaux), elles finissent en… pantoufles !

C’est précisément dans la ville chinoise de Shijao (province du Gangdong, proche de Hong Kong) qu’on s’est fait la spécialité de recycler et de transformer ces guirlandes lumineuses hors d’état. Une dizaine d’usines s’y consacrent à cette activité, somme toute lucrative. Et ce n’est pas récent. Dans un premier temps, seule la récupération des métaux (cuivre notamment) les intéressait. Le reste était enfoui… pas terrible pour l’environnement, mais les autorités étaient peu regardantes. Jusqu’à ce que la Yong Chang Processing lance une solution plus écologique  (pour les sols en tout cas, pour les ouvriers, c’est une autre histoire), et financièrement bien plus intéressante.

Rachetées aux Etats-Unis au tarif de 1, 2 $ le kilo, une dizaine de milliers de tonnes de décorations cassées prennent la direction de Shijao. Elles sont d’abord triées, puis déchiquetées par des machines. Ainsi transformées en fines particules, elles sont mélangées à de l’eau, donnant alors une sorte de boue. Celle-ci est pelletée sur des tapis vibrant, recouvert d’une fine pellicule d’eau, qui permettent de séparer ces fragments en fonction de leur densité : une technique directement héritée de l’orpaillage.

A l’extrémité du tapis, on retrouve d’un côté le cuivre (des fils électriques) et le laiton (en provenance des ampoules) à 95 % purs. Ceux-ci sont revendus pour être refondus dans des usines de la région. De l’autre côté, on récupère les particules de verre, et le plastique. Ces dernières seront ensuite utilisées pour réaliser de magnifiques pantoufles. L’eau utilisée est, paraît-il, recyclée.

La Chine représente à elle seule 40 % de la demande de cuivre mondiale. Elle voit donc un avantage certain à récupérer les fragments de cuivre, ainsi que ceux de laiton, qu’une main d’œuvre bon marché va leur permettre d’extraire. Le pays est devenu la première puissance importatrice de déchets dans le monde, et notamment de déchets électroniques. Il est vrai qu’une moindre prise en compte des critères environnementaux, par rapport à d’autres pays, alliée à une main d’œuvre abondante et à bas coût, encouragent fortement ces activités.

Sources : Zegreenweb, Le Figaro, Semageek, Slate

Cet article a été écrit par : 

Les derniers articles

Abonnez-vous au blog !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *