Près d’une voiture neuve sur trois est électrique en Norvège, selon l’Association norvégienne des constructeurs automobiles (OFV). Ce chiffre a doublé en deux ans. Mais les avantages exorbitants liés à l’achat d’un véhiculer électrique dans le pays ne vont pas sans quelques inconvénients.
Un marché en pleine expansion
Près d’un tiers des véhicules neufs immatriculés en Norvège est désormais électrique : sur les quelque 148 000 voitures vendues, plus de 46 000 sont électriques, soit 31,5 %. Dans le même temps, en France, où le marché est dix fois plus important, il s’en est vendu à peine plus de 31 000. Si l’on y ajoute les véhicules hybrides rechargeables, c’est plus d’une voiture sur deux qui roule en émettant peu de CO2.
Aucun autre pays n’est près de faire aussi bien”, a souligné le patron de l’OFV, Øyvind Solberg Thorsen. “Pour la première fois, la part de marché des moteurs à énergie fossile est passée sous les 50%.”
Et du coup, les émissions moyennes de CO2 par kilomètre ne s’élèvent en Norvège qu’à 71 grammes, soit 11 g de moins qu’en 2017. A comparer à celles de la France : 112 g de CO2 en moyenne par kilomètre.
“La transition a été plus rapide qu’on ne pensait, et désormais tous les grands constructeurs se lancent dans la bataille”, a dit Øyvind Solberg Thorsen. La Norvège compte interdire les voitures thermiques sur son territoire dès 2025. “C’est un objectif ambitieux et il ne reste que sept ans pour l’atteindre”, a expliqué à Reuters Christina Bu, la Présidente de l’Association norvégiennes des voitures électriques, qui représente les particuliers propriétaires de ces voitures.
Des avantages pour les véhicules électriques en Norvège
Pour parvenir à cette montée en flèche de la mobilité verte, le pays a mis en place une politique particulièrement avantageuse pour les véhicules électriques. En Norvège où 95 % de l’électricité produite est d’origine hydraulique, les véhicules électriques sont exemptés de TVA et de redevance sur les immatriculations, un avantage qui avoisinerait les 14.000 euros par véhicule.
De plus, ils bénéficient de la gratuité des péages urbains, mais aussi de celle des tunnels et ponts, particulièrement nombreux et souvent payants dans le pays, qui compte peu d’autoroutes.
Ils profitent par ailleurs de facilités pour se garer et de l’autorisation de rouler dans les couloirs de bus. Des privilèges qui ne sont pas obligatoirement du goût des usagers des transports en commun, car le défilement incessant des véhicules électriques y provoque des bouchons, tout autant que sur les autres chaussées. D’autre part, étant donné leur nombre, les voitures électriques doivent désormais faire la queue aux bornes de recharge.