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La production d’électricité hydrolienne arrive

hydrolienne cote d'armor edf

Au large de Paimpol, les Côtes d’Armor vont participer dans les jours à venir à une grande première pour EDF : la mise en place de la première hydrolienne de ce qui devrait devenir à terme le parc de Paimpol-Bréhat. Celle-ci va en effet être testée pendant deux mois, avant d’être remontée pour d’ultimes vérifications avant de lancer la fabrication des trois autres turbines qui devraient venir l’épauler, si tout se passe bien, dès 2012 pour alimenter 2 000 foyers en électricité.

Une hydrolienne géante de 16 mètres de diamètre pour une hauteur de 21 mètres au total, fermement assise sur un tripode, et pesant plus de 1 000 tonnes va ainsi être immergée par 35 m de fond. Selon EDF, le rythme lent de la turbine permet le passage des poissons, et l’hydrolienne n’interdit pas la navigation en raison de la profondeur où elle est installée. Réalisée par la société irlandaise OpenHydro, elle a été assemblée sur le port de Brest, avant d’être acheminée vers Paimpol, d’où elle sera conduite à son emplacement par une barge spécialement conçue pour son usage. D’une puissance de 0,5 MW, et alimentée par les courants sous-marins, elle fonctionne de manière réversible, s’adaptant aux marées. L’énergie qu’elle produit est acheminée par un câble de 15 km jusqu’à un poste électrique situé sur la côte. Ainsi s’amorce la première ferme hydrolienne au niveau mondial.

A terme, grâce au développement de cette technologie, EDF espère une production de 3 000 MW d’énergie sous-marine, soit l’équivalent de trois  réacteurs nucléaires. EDF a retenu les leçons de l’éolienne, dont l’installation, à terre ou en mer, lève de multiples protestations de la part des riverains, des élus locaux et des associations. Depuis 2008, de nombreuses rencontres ont été organisées avec ces derniers, ainsi qu’avec les pêcheurs, directement intéressés.

D’autant que cette première hydrolienne préfigure la création d’une filière industrielle, avec à la clé 50 000 emplois dans le domaine des énergies renouvelables d’origine sous-marine, dans la construction et l’assemblage de ces énormes turbines, fabriquées à plus de 70 % en France, et dans la maintenance des parcs.

Si ce premier essai se révèle positif, d’autres projets pourraient voir le jour très prochainement dans ce domaine : l’Institut France Energies marines (par l’Ifremer) s’apprête à investir plusieurs dizaines de millions d’euros pour le développement des énergies marines. Ainsi une expérience pourrait avoir lieu au Croisic pour tirer de l’électricité du mouvement des vagues (technologie houlomotrice), de même que des tests d’hydroliennes fluviales à côté de Bordeaux. La France espère arriver, grâce aux énergies marines, à une part de 23 % de son électricité d’origine renouvelable en 2020, conformément à ses engagements.

En attendant, le but d’EDF est d’atteindre un coût de production par ces hydroliennes équivalent à celui de l’éolien offshore (de 160 à 185 € le MWh), mais il faut pour cela tester la fiabilité du matériel en milieu marin et la réactivité de la maintenance. Peu de sites dans le monde offre des courants sous-marins suffisamment puissants pour cette technologie, mais deux autres ont été repérés en France : le Raz Blanchard sur la presqu’île du Cotentin (Manche) et le passage de Fromveur, près de l’île d’Ouessant en Bretagne.

Sources : Le Nouvel Observateur, La Tribune, EDF

 

Cet article a été écrit par : 

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